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Portrait

Meghan Markle, l’apprentie princesse

Entrer dans une famille royale ne s’improvise pas. Meghan Markle en sait quelque chose, elle qui va devenir l’épouse 
du prince Harry le 19 mai prochain. Depuis des semaines, elle se forme avec ferveur à son futur rôle d’altesse royale!

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La rayonnante Afro-Américaine a déjà conquis les cœurs depuis des semaines. Pool

Le poirier, ou peut-être la montagne, une posture qui infuse calme et sérénité en yoga. Meghan Markle, fidèle adepte de cette discipline, doit pratiquer avec encore plus d’ardeur ces jours-ci pour supporter la pression qui pèse sur elle. 
Le 19 mai prochain, l’ex-actrice va tenir un des deux rôles principaux dans le deuxième mariage royal du siècle en Angleterre. Aux yeux du monde entier, cette jeune femme métisse au sourire antidépresseur deviendra l’épouse du prince Harry en la chapelle Saint-Georges du château de Windsor, et tout ce que la couronne britannique compte de spécialistes de la monarchie (au moins 50 millions de personnes) va détailler le moindre de ses gestes. Port de tête, accent, démarche, la jeune femme de 36 ans sera soumise à un véritable scan planétaire. Elle qui se prépare depuis des mois à devenir l’épouse d’un prince de sang, sixième dans l’ordre de succession, joue gros. Sera-t-elle à la hauteur? Va-t-elle éviter «the big faux pas» lors de la party qui suit la noce avec la famille royale élargie? Saura-t-elle qui il faut saluer en premier ou pas? That is the question, même si la rayonnante Afro-Américaine a déjà depuis des semaines conquis les cœurs avec une «Meghan mania» qui fait déjà des ravages au Royaume-Uni. Le moindre jean qu’elle porte vaut trois mois de commande à ses créateurs et on annonce déjà un Megopoly à paraître sur le principe du Monopoly.

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Pour sa première sortie officielle, le 12 mars dernier, à Westminster Abbey, Meghan est accueillie par des enfants. Elle porte un béret signé du chapelier de Lady Di. PETER NICHOLLS

Duchesse de Sussex?

La reine Elisabeth II n’est pas 
en reste, elle qui vient officiellement d’approuver, le 8 mars dernier, le mariage de son petit-fils par une lettre tout ce qu’il y a 
de plus pompeux. De quoi accentuer la pression.

C’est qu’il y a du boulot. On ne passe pas un CFC de princesse les doigts dans le nez, même si l’on sait que, comme pour Kate, il ne sera pas question pour elle de porter ce titre. Camilla Parker Bowles, épouse de Charles et par conséquent sa future belle-mère, ayant refusé celui de princesse de Galles, aucune de ses belles-filles ne peut porter un titre supérieur à elle. Il faudra néanmoins donner du «Your Royal Highness» à la future épouse mais désormais ce sera Rachel Meghan Windsor et les bookmakers tablent sur une possible duchesse de Sussex.

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«Les Fab Four» Ils sont beaux, gracieux, et l’on ne voyait qu’eux ce 12 mars en ce jour commémorant le Commonwealth.  Paul Grover

Pas de gros faux pas

De Suits, la série qui lui a apporté la notoriété et un salaire de 450 000 dollars par année, à Sussex, le parcours d’obstacles n’est pas négligeable.

D’abord, il lui a fallu renoncer à son blog et à son compte Instagram. Apprendre à marcher derrière Harry et pas devant comme au temps du simple flirt. Arrêter les selfies – une Altesse ne «selfise» pas! – et bien sûr ne pas céder à tous les caprices des fans comme ce baisemain improvisé qu’un admirateur lui a planté l’autre jour en lui mangeant pratiquement la main! Et puis, si possible, éviter les faux pas, même esthétiques. Eviter de laisser le surfil en X au bas d’un manteau 
J.Crew lors d’une récente sortie à Birmingham. Avec le vilain esprit qu’on leur connaît, les tabloïdes ne vont pas louper cette affaire.

Côté sécurité, Meghan vient de participer à un stage de survie de deux jours dans le Herefordshire avec les troupes d’élite, les mêmes qui sécuriseront son mariage. Elle a été prise en otage, a entendu les balles siffler, appris des techniques d’évasion, notamment en voiture, des rudiments de psychologie pour négocier avec un ravisseur, ce qui est toujours utile. «Franchement, elle en a chié», a confié un peu abruptement au Daily Mail un ancien officier des services spéciaux.

Heureusement, tout apprenti a son maître d’apprentissage. Le sien s’appelle Henry Charles Albert de Galles, dit Harry. Moniteur d’auto-école dans les allées de Kensington Palace pour l’aider au mieux à maîtriser la conduite à gauche et passer aussi de la boîte automatique de son Audi Q5 californienne à une voiture manuelle. Il paraît que certains buissons du jardin ont souffert

Plus sérieux, la conversion obligatoire à l’Eglise anglicane pour cette jeune femme finalement très œcuménique puisque élevée dans l’Eglise catholique, mariée une première fois dans la religion juive et qui a donc confirmé le 8 mars dans celle de son futur époux devant l’archevêque Justin Welby. Celui-là même qui officiera durant l’échange des consentements. L’adaptation ne devrait pas être trop rude, le culte anglican emprunte à la fois au catholicisme et à la Réforme.

Mais le temps presse. Le prince Harry l’emmène depuis des semaines à travers le pays à la rencontre d’écoliers rougissants, de petites filles conquises, bref de tout un peuple qui se demande, parfois, via sa presse populaire, si Kate Middleton va supporter longtemps de n’être plus la plus belle en son royaume. Si elle offre une pomme à Meghan, celle-ci devra se méfier… On plaisante, bien sûr, il paraît que les deux jeunes femmes s’entendent à merveille. Les «Fab Four», comme on les surnomme déjà, sont apparus très complices lors d’une manifestation en l’honneur de la Fondation des jeunes princes.

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La joyeuse complicité entre Kate et Meghan, le 28 février, lors d’un événement caritatif, contredit les rumeurs de rivalité. Dukas/Zuma

La subtilité du salut Windsor

En tout cas, pour sa première sortie officielle avec la famille royale, le 12 mars dernier à Westminster Abbey, jour de célébration du Commonwealth, les royal watchers se sont accordés à dire que Meghan Markle a été parfaite. Adorable avec son béret blanc signé Stephen Jones, le chapelier de Lady Di. Même si elle portait des escarpins quasi similaires à ceux de Kate, enceinte jusqu’au cou, on ne voyait qu’elle. Radieuse, souriante et, franchement, si l’on regarde cette photo où la reine, Camilla, Charles et même Harry font grise mine, on se dit que cette jeune roturière va faire beaucoup de bien à la monarchie.

William Hanson, expert en étiquette, atteste des progrès réalisés tout en poussant Meghan à faire encore mieux. «Son signe de la main est trop enthousiaste et ressemble à une palourde, ses doigts s’ouvrent et se referment trop rapidement contre sa paume. Il faut apprendre à la perfection le salut Windsor, plus subtil. Le bras à angle droit, la main qui fait un léger mouvement de gauche à droite.» Ce n’est pas dans le protocole mais les experts conseillent aussi à Meghan d’adopter un accent plus British, on prononce «Bucking-um» et non «Bucking-ham».
Vous imaginiez autant de contraintes? Les contes de fées escamotent toujours le chapitre des préparatifs! Heureusement, Meghan médite deux fois par jour vingt minutes pour déstresser. Inspire, expire, keep on Meghan!

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Une firme a profité du prestigieux mariage pour commercialiser des préservatifs. Splash News
Par Baumann Patrick publié le 22 mars 2018 - 09:09, modifié 14 mai 2018 - 16:31