Le photographe genevois Jean Revillard, décédé à 51 ans, laisse un héritage photographique considérable. Adoré des rédactions, toujours enthousiaste et professionnel, ce photoreporter a contribué à l'émergence d'un nouveau langage photographique en Suisse romande avec son agence photographique Rezo.ch. Nous revenons sur son parcours avec des images essentielles, fortes et pour certaines primées.
19 Photos
Pour L'illustré, Jean Revillard a commenté certaines de ses images récentes dont cette branche repoussant sur une souche à Genève en septembre 2018. Il écrit ceci : "Je photographie des crèves-la-faim au bord de l’Arve. Cette activité réclame de la patience. Je contemple la nature. Je ne saurai dire le nom de ce nouvel arbre. Cinquante espèces pourraient se greffer à cette souche. Cette image en imposerait sur le powerpoint d’un gourou pour entreprise. Utile, pour scander à un cercle d’employés main dans la main tout le discours de la résilience: « rebondir, rejaillir, repartir »! Qui du tronc ou de la branche revit ? Le tronc bien sûr. C’est la résilience de l’un qui prolonge l’enracinement de l’autre. Sur le quai, un SDF passe. Il va falloir se remettre au travail."Anna Pizzolante/rezo.ch
Pour L'illustré, Jean Revillard a commenté certaines de ses images récentes dont cette branche repoussant sur une souche à Genève en septembre 2018. Il écrit ceci : "Je photographie des crèves-la-faim au bord de l’Arve. Cette activité réclame de la patience. Je contemple la nature. Je ne saurai dire le nom de ce nouvel arbre. Cinquante espèces pourraient se greffer à cette souche. Cette image en imposerait sur le powerpoint d’un gourou pour entreprise. Utile, pour scander à un cercle d’employés main dans la main tout le discours de la résilience: « rebondir, rejaillir, repartir »! Qui du tronc ou de la branche revit ? Le tronc bien sûr. C’est la résilience de l’un qui prolonge l’enracinement de l’autre. Sur le quai, un SDF passe. Il va falloir se remettre au travail."Anna Pizzolante/rezo.ch
"Ondes" est un reportage sur les électrosensibles que Jean Revillard commence alors qu'il travaille sur un projet plus vaste sur les Alpes et ses mystiques. Emma s'est retirée dans une forêt dans la Drôme pour échapper aux ondes magnétiques qui la rendent malade. Les images de Jean, d'une grande poésie remportent le prix Swiss Press Photo Catégorie Étranger 2015.Jean Revillard/Rezo
"Ondes" est un reportage sur les électrosensibles que Jean Revillard commence alors qu'il travaille sur un projet plus vaste sur les Alpes et ses mystiques. Emma s'est retirée dans une forêt dans la Drôme pour échapper aux ondes magnétiques qui la rendent malade. Les images de Jean, d'une grande poésie remportent le prix Swiss Press Photo Catégorie Étranger 2015.Jean Revillard/Rezo
Bernadette, ancienne hôtesse de l'air est intolérante aux réseaux de téléphonie mobile, antennes-relais, wifi, transformateurs, voire aux simples installations électriques. Les images de Jean sur les personnes électrosensibles remportent le prix Swiss Press Photo Catégorie Étranger 2015.Jean Revillard/Rezo
Bernadette, ancienne hôtesse de l'air est intolérante aux réseaux de téléphonie mobile, antennes-relais, wifi, transformateurs, voire aux simples installations électriques. Les images de Jean sur les personnes électrosensibles remportent le prix Swiss Press Photo Catégorie Étranger 2015.Jean Revillard/Rezo
«Je suis tombé sur Sarah un peu par hasard, se souvient Jean Revillard dans une interview donnée au magazine Trajectoire. Je me promenais en moto en Italie, dans la région de Turin. Je passais par des petites routes quand, d’un coup, j’ai croisé ces femmes dans la forêt. C’était assez surprenant.» Jean va réussir à convaincre Sarah de poser pour lui. Pendant une année il fera de brefs passages dans cette forêt près de Turin où Sarah comme d'autres africaines est forcée par des organisations mafieuses de se prostituer pour soi-disant rembourser son passage en Europe. Jean respecte l'anonymat de son modèle et entretient le lien avec la jeune femme allant jusqu'à recharger son téléphone portable. Il finira par aider Sarah à prendre un avion pour s'échapper de l'enfer de la prostitution. La série "Sarah on the bridge" a été exposée à maintes reprises. Jean Revillard/Rezo
«Je suis tombé sur Sarah un peu par hasard, se souvient Jean Revillard dans une interview donnée au magazine Trajectoire. Je me promenais en moto en Italie, dans la région de Turin. Je passais par des petites routes quand, d’un coup, j’ai croisé ces femmes dans la forêt. C’était assez surprenant.» Jean va réussir à convaincre Sarah de poser pour lui. Pendant une année il fera de brefs passages dans cette forêt près de Turin où Sarah comme d'autres africaines est forcée par des organisations mafieuses de se prostituer pour soi-disant rembourser son passage en Europe. Jean respecte l'anonymat de son modèle et entretient le lien avec la jeune femme allant jusqu'à recharger son téléphone portable. Il finira par aider Sarah à prendre un avion pour s'échapper de l'enfer de la prostitution. La série "Sarah on the bridge" a été exposée à maintes reprises. Jean Revillard/Rezo
Sarah est une immigrante Africaine de 22 ans forcée à la prostitution dans une forêt du nord de l'Italie. Là-bas, les filles comme elle s'appellent "les lucioles" parce qu'à la nuit tombée, elles allument des feux pour se réchauffer le corps. Chaque matin Sarah rejoint sa chaise au bord d’une route. La série "Sarah on the bridge" a été exposée à maintes reprises.Jean Revillard/Rezo
Sarah est une immigrante Africaine de 22 ans forcée à la prostitution dans une forêt du nord de l'Italie. Là-bas, les filles comme elle s'appellent "les lucioles" parce qu'à la nuit tombée, elles allument des feux pour se réchauffer le corps. Chaque matin Sarah rejoint sa chaise au bord d’une route. La série "Sarah on the bridge" a été exposée à maintes reprises.Jean Revillard/Rezo
Série les cailloux dans l'eau, Genève, 2010. En regardant les images de Jean Revillard, on se rend compte que la forêt est omniprésente. Une forêt à la fois poétique mais également lieu de drames humains et refuge pour ceux qui n'ont plus de place nulle part ailleurs.Jean Revillard/Rezo
Série les cailloux dans l'eau, Genève, 2010. En regardant les images de Jean Revillard, on se rend compte que la forêt est omniprésente. Une forêt à la fois poétique mais également lieu de drames humains et refuge pour ceux qui n'ont plus de place nulle part ailleurs.Jean Revillard/Rezo
Série les cailloux dans l'eau, Genève, 2010.Jean Revillard/Rezo
Série les cailloux dans l'eau, Genève, 2010.Jean Revillard/Rezo
Capter la réalité sur le vif. Jean Revillard avait la capacité d'être totalement dans l'action en train de se dérouler comme ici à Patras en Grèce en 2000. Des jeunes réfugiés afghans tentent de monter dans des camions pour franchir la frontière vers l'Italie. Jean Revillard/Rezo
Capter la réalité sur le vif. Jean Revillard avait la capacité d'être totalement dans l'action en train de se dérouler comme ici à Patras en Grèce en 2000. Des jeunes réfugiés afghans tentent de monter dans des camions pour franchir la frontière vers l'Italie. Jean Revillard/Rezo
Jean n'a cessé de dénoncer les injustices humaines appareil photo au poing comme ici en 2000 pour ce portrait au cadrage cinématographique d'un réfugié afghan échoué à Patras en Grèce, porte d'entrée de l'espace Schengen. Jean Revillard/Rezo
Jean n'a cessé de dénoncer les injustices humaines appareil photo au poing comme ici en 2000 pour ce portrait au cadrage cinématographique d'un réfugié afghan échoué à Patras en Grèce, porte d'entrée de l'espace Schengen. Jean Revillard/Rezo
Jean Revillard remporte un deuxième World Press en 2009. Il reçoit le troisième prix dans la catégorie «People in the News» pour ce portrait de Hachim, 20 ans, originaire de Ghazni en Afghanistan qui a tenté à 8 reprises de passer vers l'Italie depuis Patras en Grèce.Jean Revillard/Rezo
Jean Revillard remporte un deuxième World Press en 2009. Il reçoit le troisième prix dans la catégorie «People in the News» pour ce portrait de Hachim, 20 ans, originaire de Ghazni en Afghanistan qui a tenté à 8 reprises de passer vers l'Italie depuis Patras en Grèce.Jean Revillard/Rezo
Ueli Leuenberger, conseiller national vert photographié dans une flaque d'eau à Genève en février 2007. Jean Revillard crée l'agence Rezo.ch en 2001. Il réussit à fédérer autour de lui une solide et talentueuse équipe de photographes. Rezo propose un regard nouveau sur la Suisse romande, se distingue pas des cadrages et des mises en scène audacieux. Jean Revillard/Rezo
Ueli Leuenberger, conseiller national vert photographié dans une flaque d'eau à Genève en février 2007. Jean Revillard crée l'agence Rezo.ch en 2001. Il réussit à fédérer autour de lui une solide et talentueuse équipe de photographes. Rezo propose un regard nouveau sur la Suisse romande, se distingue pas des cadrages et des mises en scène audacieux. Jean Revillard/Rezo
Pierre Maudet, alors président du parti radical genevois pris en photo par Jean Revillard en 2007 à Genève. L'agence rezo a marqué la presse romande et suisse de son empreinte visuelle impertinente, culottée et colorée. Jean Revillard/Rezo
Pierre Maudet, alors président du parti radical genevois pris en photo par Jean Revillard en 2007 à Genève. L'agence rezo a marqué la presse romande et suisse de son empreinte visuelle impertinente, culottée et colorée. Jean Revillard/Rezo
La série "Jungle" vaut à son auteur une double récompense en 2008 le 1er prix au Swiss Press dans la catégorie international et le World Press Photo dans la catégorie « contemporary issues ». Jean photographie les cabanes de migrants dans la "jungle" près de la ville de Calais où un millier de personnes vivent dans des abris de fortune en attendant leur hypothétique passage vers l'Angleterre. Jean Revillard / Rezo.ch
La série "Jungle" vaut à son auteur une double récompense en 2008 le 1er prix au Swiss Press dans la catégorie international et le World Press Photo dans la catégorie « contemporary issues ». Jean photographie les cabanes de migrants dans la "jungle" près de la ville de Calais où un millier de personnes vivent dans des abris de fortune en attendant leur hypothétique passage vers l'Angleterre. Jean Revillard / Rezo.ch
Les images qui composent la série jungle sont sobres. Elles parlent d'elles-même de la précarité dans laquelle se trouvent les migrants. Sous le flash de Jean, ces embryons architecturaux sortent de la forêt dans une mise à nu, comme lors d'une persécution policière. Jean Revillard / Rezo.ch
Les images qui composent la série jungle sont sobres. Elles parlent d'elles-même de la précarité dans laquelle se trouvent les migrants. Sous le flash de Jean, ces embryons architecturaux sortent de la forêt dans une mise à nu, comme lors d'une persécution policière. Jean Revillard / Rezo.ch
En 2004, Jean Revillard anime un atelier photographique au Centre de la Photographie à Bamako au Mali. Il y développe une série avec une moustiquaire suspendue dans la rue et photographie ainsi les passants dans ce décor vaporeux. Jean Revillard/Rezo
En 2004, Jean Revillard anime un atelier photographique au Centre de la Photographie à Bamako au Mali. Il y développe une série avec une moustiquaire suspendue dans la rue et photographie ainsi les passants dans ce décor vaporeux. Jean Revillard/Rezo
La moustiquaire comme décor pour une série sur les passants des rues de Bamako au Mali en 2004. Jean Revillard a fait plusieurs séjours en Afrique. Il parcourt le Mali de Bamako à Tamari avec le photographe malien Harandane Dicko et réalise un magnifique reportage sur Tanger ainsi que sur le sud marocain. Jean Revillard/Rezo
La moustiquaire comme décor pour une série sur les passants des rues de Bamako au Mali en 2004. Jean Revillard a fait plusieurs séjours en Afrique. Il parcourt le Mali de Bamako à Tamari avec le photographe malien Harandane Dicko et réalise un magnifique reportage sur Tanger ainsi que sur le sud marocain. Jean Revillard/Rezo
Jean Revillard grandit à Dardagny, un petit village de la campagne genevoise. En 2001 il réalise une série sur les traces d'animaux dans un marais de la réserve du Moulin de Vert dans les environs du village. Ces images résonnent de manière particulière aujourd'hui. On y trouve l'amoureux des forêts, le chasseur d'images, la poésie d'un regard et le photographe instinctif toujours à l'affût. J. Revillard/rezo.ch
Jean Revillard grandit à Dardagny, un petit village de la campagne genevoise. En 2001 il réalise une série sur les traces d'animaux dans un marais de la réserve du Moulin de Vert dans les environs du village. Ces images résonnent de manière particulière aujourd'hui. On y trouve l'amoureux des forêts, le chasseur d'images, la poésie d'un regard et le photographe instinctif toujours à l'affût. J. Revillard/rezo.ch
Le pas des bêtes, série sur les traces d'animaux dans un marais de la réserve du Moulin de Vert à Genève. En 2016, Jean Revillard revient sur ses travaux photographiques dans une magnifique interview donnée à Melanie Croubalian sur la rts. Adieu camarade!J. Revillard/rezo.ch
Le pas des bêtes, série sur les traces d'animaux dans un marais de la réserve du Moulin de Vert à Genève. En 2016, Jean Revillard revient sur ses travaux photographiques dans une magnifique interview donnée à Melanie Croubalian sur la rts. Adieu camarade!J. Revillard/rezo.ch