1987. Le prince Harry, très curieux à 3 ans, est perché près de sa mère, la princesse Diana. Il s’appuie sur son épaule alors qu’elle est en grande discussion avec sa belle-sœur, Sarah Ferguson, qui est à côté du prince Andrew (à g.), pas encore banni des affaires familiales. Les deux femmes sont alors les vedettes d’un incessant feuilleton médiatique et les cibles quotidiennes des tabloïds anglais sans foi ni loi. On aperçoit tout juste la tête de William, 5 ans (en bas à droite). Diana, élégante, semble même épanouie, dix ans avant le terrible accident qui allait lui ôter la vie sous le tunnel de l’Alma à Paris, le 31 août 1997. Quant à la princesse Anne, un peu raide, elle ne portait pas encore l’uniforme pour l’occasion.
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1992. Il y a trente et un ans, la reine mère, 92 ans (en jaune devant Diana), était encore de ce monde. Elizabeth Bowes-Lyon, reine douairière, avait perdu son mari, le roi George VI, le 6 février 1952. Elisabeth II (à gauche de la Queen Mum) allait lui succéder aussitôt. En cette année 1992, l’actualité familiale fut marquée par une succession de drames: une «annus horribilis», selon feu la souveraine, dont la formule latine resta célèbre. En douze mois, une biographie de Diana mettait le feu aux poudres et la maison Windsor annonçait la séparation de Charles et Diana. Andrew et Sarah Ferguson se séparaient également et la princesse Anne divorçait. «Last but not least», le château de Windsor allait brûler en novembre, entraînant la perte d’œuvres d’art inestimables et des travaux pour 41 millions de francs.
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2018. Le glamour n’est qu’apparence et la tension palpable. Camilla (à gauche) tente de rompre la glace. Kate semble lancer des couteaux avec ses yeux, ignorant Meghan, avec son chapeau en forme de soucoupe volante, qui se tient tout contre Harry. Deux ans plus tard, le 8 janvier 2020, Harry et Meghan déclaraient sur Instagram prendre du recul en tant que membres seniors de la famille royale. En fait, ils claquaient la porte et partaient s’établir au Canada, puis à Los Angeles, afin d’assurer leur indépendance financière. A ce sujet, le week-end dernier, le couple a été traité de «p… d’escrocs» par Bill Simmons, le patron de la monétisation des podcasts de Spotify. Sa société a versé 20 millions de dollars aux exilés pour une série d’interviews de personnalités dont l’audience n’a cessé de décliner. Ils ont mis fin à leur contrat.
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2022. La reine Elisabeth II, 96 ans, apparaît ici lors de son tout dernier Trooping the Colour. Diminuée mais vaillante, elle va disparaître quelques mois plus tard, le 8 septembre 2022, au château de Balmoral, emportée par un cancer des os. Autour d’elle, Charles et Camilla (à gauche), Kate, William et leurs trois enfants forment sa garde rapprochée. Exit Andrew, accusé d’agression sexuelle dans la sordide affaire Epstein. La reine, qui lui a retiré ses titres militaires et ses fonctions au sein de la Firme, ne veut plus voir au balcon que les «working royals», soit les membres actifs de la famille. Ils sont les garants d’une monarchie exemplaire, infailliblement à la tâche. Il en va, elle le sait, de sa pérennité.
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2023. Cette année, comme le veut la tradition en juin, Charles III a vécu son premier Trooping the Colour en tant que souverain. La reine Camilla, William, Kate et leurs enfants forment un tableau idyllique, mais restreint. Ici, on n’aperçoit pas Edward et Anne, pourtant présents. C’est sans doute le balcon le plus resserré jamais observé, selon le souhait de la reine Elisabeth II, perpétué par son fils aîné. Une silhouette se détache: Kate, princesse de Galles, parée de couleur émeraude, dans une robe signée Andrew Gn ornée de cristaux brillants. Elle porte des boucles d’oreilles en saphir et diamant ayant appartenu à Diana, assorties aux boutons de son vêtement dont la couleur très symbolique marque son accession au grade de colonel des gardes irlandais. A noter sa broche en forme de trèfle.
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