Un timide qui aime le froid

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Un timide qui aime le froid

Robert Boesch/Albert Maechler

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On a presque envie de le prendre dans son lit, le lièvre variable surnommé "le timide" du latin lepus timidus. Grand coureur des espaces alpins, le discret animal est aujourd'hui contraint de gagner les hauteurs à cause du réchauffement climatique. En cherchant le froid des cimes et il voit ainsi se réduire d'année en année la superficie de son habitat naturel.

file73kr1raodu8eznvt1gv — Avec ses petites oreilles aux pointes noires et sa stature trapue, le lièvre variable ressemble plus à un lapin qu'à un lièvre . Animal nocturne et craintif, il est difficile de l'apercevoir le jour. swiss-image.ch/Robert Boesch/Albert Maechler

file73kr1rtr649w0qgy18c — Généralement au printemps, les lièvres mâles qu'on nomme "bouquin" se livrent au "bouquinage", une sorte de danse assortie d'un concours de boxe et d'acrobaties pour séduire la "hase" ou femelle lièvre. S.-E. Arndt/Picture Press

file73kr1rgwt5uyobl73ir — Pas de terrier pour ce champion de la course. En cas de danger et grâce à son pelage de camouflage, le lièvre variable s'immobilise dans la neige et fait le mort en attendant que cela passe. VisualCommunications

file73kr1rjqweq117y8v6du — Avec ses larges pattes arrières poilues qui fonctionnent comme des raquettes, le lièvre des montagnes ne craint pas les champs de poudreuse comme le montre ce film d'un lièvre qui surfe littéralement sur une avalanche. Richard Packwood

file73kr1rgvcc5nkayf5p0 — La saison chaude est courte à ces altitudes. Aussi la hase est-elle équipée d'un système astucieux qui lui permet d'être fécondée alors qu'elle attend déjà une portée. Dès la naissance les levrauts voient parfaitement et sont couverts de poils. Leur mère les cache chacun isolément et les allaite à tour de rôle pendant 3 semaines. Ensuite vogue la galère! Inutile de préciser que peu survivent à ce régime spartiate. Richard Packwood

file73kr1rnokd32tu3q5oz — Ce spécimen immortalisé par le photographe Albert Maechler aux portes du Parc national suisse dans l'Engadine est de toute beauté. Pour survivre en hiver, l'animal réduit sa dépense d'énergie et creuse la neige à la recherche de bourgeons, racines, écorces, aiguilles et même ses propres crottes. Aussi faut-il éviter de le déranger afin qu'il ne dépense pas inutilement de précieuses calories pour se mettre à l'abri. Albert Maechler

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