Le Genevois Diego Guilloud est grand, chaleureux, exubérant. Casse-cou, aussi. «C’est de famille», dit-il en riant à la vue d’un hématome sur sa jambe. Ce sportif de haut niveau n’a jamais craint de tomber. «Tant que j’ai l’énergie pour me relever après chaque chute, tout va bien.» Cet état d’esprit lui vient de sa grand-mère maternelle Marie-Rose, 91 ans.
«Marie-Rose m’a offert ma première paire de «roller skates». Avec elle, le verre est toujours à moitié plein, jamais à moitié vide. Je ne l’ai jamais entendue se plaindre. A travers son exemple, elle m’a enseigné à surmonter l’inconfort passager d’une situation pour atteindre plus rapidement un objectif, tout en profitant du chemin qui y mène. Avoir un mental fort et optimiste, capable de résister au stress, est indispensable lorsqu’on pratique un sport extrême. Sans ça, on abandonne à la première entorse.»
Marie-Rose est aussi une femme qui a le cœur grand et des mains faites pour jardiner. C’est en effet une enfant de la terre, qui entretient une relation quasi charnelle avec la nature. Sous ses doigts, les plantes s’épanouissent. Les fleurs dont elle s’occupe sont longues à faner. Son appartement est un écrin de verdure où il fait bon respirer. «C’est très beau à voir, poursuit Diego Guilloud. Partout où elle passe, elle crée de l’harmonie.» Son plus beau souvenir d’enfance? «Marie-Rose a des origines italiennes. C’est une vraie «nonna», qui aime faire plaisir avec des plats généreux et savoureux. Elle m’a appris à faire des tartes délicieuses. Mon intérêt et mon goût pour la cuisine proviennent sans doute de là.»
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