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Santé

Endométriose, la nature au secours

Maladie complexe, très douloureuse mais difficilement diagnosticable et curable, l’endométriose se prête bien à une approche naturelle.

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Trouble gynécologique touchant 10% à 15% des femmes, l’endométriose est une maladie bénigne (ce n’est pas une affection maligne comme un cancer) constituée par la présence, en dehors de l’utérus, de cellules identiques à celles qui tapissent l’intérieur de la cavité utérine (l’endomètre). Ces cellules, qui ne se trouvent pas à leur place habituelle, sont pourtant soumises aux variations hormonales comme leurs homologues à l’intérieur de l’utérus. Il s’ensuit une série de réactions inflammatoires pouvant provoquer de terribles douleurs.

Cette affection est difficilement curable. Le plus souvent, on met les femmes présentant des symptômes sévères sous pilule ou ménopause artificielle, ce qui bloque le cycle hormonal mais les empêche d’enfanter et ne fait que reculer le problème. On peut aussi opérer pour enlever les amas de cellules d’endométriose, mais ces interventions sont longues et délicates, et les rechutes fréquentes. Bref, ajoutez à cela que la maladie est souvent diagnostiquée tardivement et donc à un stade avancé, les femmes qui en souffrent se retrouvent souvent désemparées.

Les causes de l’endométriose sont peu claires. Mais pour Karen Morand, naturopathe genevoise, les facteurs environnementaux jouent un rôle primordial: «L’endométriose est la conséquence d’un déséquilibre hormonal: trop d’œstrogènes, pas assez de progestérones. Cet excès d’œstrogènes peut être lié à une prise de pilule à long terme, à la viande et aux laitages d’animaux élevés industriellement et aux perturbateurs endocriniens issus de notre environnement. La qualité de l’air que l’on respire, les cocktails de nanoparticules dans l’eau du robinet que l’on boit, les phtalates et bisphénol des contenants en plastique, tout cela joue un rôle. Sans parler des métaux lourds dans les poissons de fin de chaîne alimentaire, des parabènes dans les cosmétiques et de tous les additifs de l’alimentation industrielle.» La prévention débute donc par une hygiène de vie éloignant ces sources de contamination.

Réformer son alimentation est également essentiel. Le fameux régime crétois, à base de légumes et de fruits frais bios de toutes les couleurs, peu carné mais riche en céréales complètes et en légumineuses et assaisonné d’huile de première pression à froid, est une base. S’y ajoute une abstinence complète en matière de produits alimentaires ultratransformés, de sucre et de graisses saturées.

La phytothérapie a toute sa place dans le traitement symptomatique de la maladie. «Des plantes phytohormonales comme le gattilier, le framboisier, le grémil ou l’achillée millefeuille et des cataplasmes d’argile ou d’huile de ricin sur le bas-ventre diminuent les saignements et la douleur. Pour réduire l’inflammation, je conseille des nutriments (zinc, manganèse et magnésium), sans oublier le curcuma. Pour soutenir le foie, qui dégrade les hormones, artichaut et radis noir s’imposent.» Mais une chose est sûre: tous ces traitements ne peuvent se passer d’une implication et d’une prise en charge de la personne atteinte au niveau tant physique qu’émotionnel.

>> Renseignements: www.s-endo.ch


Par Busson François publié le 13 mai 2020 - 09:08, modifié 18 janvier 2021 - 21:10