Basile Fischer, au premier plan, a passé l’équivalent de trente semaines en mer à bord de l’Aquarius. Il y dirige l’un des trois canots utilisés lors des sauvetages d’embarcations en détresse. Camille PAGELLA
Entre deux veilles lors desquelles Basile scrute l’horizon à la recherche d’un bateau en détresse, le jeune homme fait du sport sur le pont ou se repose dans sa cabine. Camille PAGELLA
Camille PAGELLA
«Tout s’est joué à quelques minutes, à quelques miles marins.» Alors que Basile vient de repérer une embarcation, L’Aquarius reçoit l’interdiction d’intervenir. Menacé via radio par les gardes-côtes libyens, le bateau de sauvetage est tenu de rester à plusieurs kilomètres de l’intervention, avant d’en être chassé. Les sauveteurs assistent impuissants au retour de plus de 120 personnes en Libye. Camille PAGELLA
LOUISA GOULIAMAKI
14 heures. C’est le temps qu’il aura fallu aux autorités pour autoriser le transfert de 105 personnes (dont 34 mineurs) du voilier de l’ONG Open Arms sur l’Aquarius. Secourus la veille alors que leur embarcation pneumatique à la dérive menaçait de se dégonfler, les migrants, bloqués sur le pont du petit voilier, sont malades, un enfant vomit du sang. Les sauveteurs reçoivent l'autorisation à 21h. Camille PAGELLA
Camille PAGELLA
Femmes et enfants sont les premiers à embarquer, les hommes suivront. Basile, à la tête du canot de sauvetage, multiplie les allers-retours. Camille PAGELLA
Après la distribution de couvertures, le pont arrière se transforme en dortoir pour hommes. Au-dessus, sur le pont supérieur, un espace est réservé aux mineurs non accompagnés. Les femmes et leurs enfants dorment, eux, dans un abri à l’intérieur du bateau. Camille PAGELLA
Camille PAGELLA
Le lendemain du sauvetage, un air de fête se répand à bord de l’Aquarius. Chants et danses rythmeront le voyage jusqu’à l’Italie, ou les passagers débarqueront dans une cinquantaine d’heures. Pour passer le temps, Basile et les autres sauveteurs organisent des jeux et des ateliers pour occuper les six enfants à bord. Camille PAGELLA
A leur arrivée en Italie, les migrants sont examinés, numérotés et photographiés. Ils seront acheminés vers différents camps de Sicile, mais ils devront patienter des mois avant de connaître leur sort. Camille PAGELLA
