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Comment placer ses économies en 2023?

Dix milliards. C’est l’impressionnant pactole que les Suisses et Suissesses ont caché sous leur matelas durant la période des taux négatifs et qu’ils remettent désormais sur leurs comptes bancaires. Après une année boursière 2022 morose, il est temps de faire fructifier son épargne en 2023.

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L’année boursière 2022, bien qu’elle ait étonnement limité la casse compte tenu du triptyque inflation, hausse importante des taux d’intérêt et guerre en Ukraine, s’est avérée morose.

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Entre 0,1 et 0,5%, jusqu’à 1% dans de très rares cas. C’est l’intérêt que votre banque ou votre institution financière donnera à votre épargne en 2023. Un taux qui varie d’un établissement à l’autre, selon la somme confiée ou même l’agence concernée puisque les banques, Raiffeisen par exemple, ont la liberté d’adapter les recommandations en fonction de leur marché local au nom de leur statut de coopératives autonomes. C’est toujours mieux ça que rien, vous direz-vous, à raison. Mais pas suffisant pour ne serait-ce que combler ce que l’inflation nous ronge. Car ne perdez pas de vue que, à cause d’elle, des 1000 francs que vous possédiez le 1er janvier 2022, il en restait 970 au 31 décembre (3% d’inflation). Il y a donc forcément mieux à faire que la simple épargne. Mais faire fructifier son capital, quelle que soit sa grandeur, n’est pas chose aisée (voir la bible de l’investisseur ci-contre). D’autant que l’année boursière 2022, bien qu’elle ait étonnement limité la casse compte tenu du triptyque inflation, hausse importante des taux d’intérêt et guerre en Ukraine, s’est avérée morose.

Dans ce contexte passablement anxiogène et incertain, investir le capital dont on n’a pas besoin pour vivre et qu’on est prêt à perdre (règle d’or de tout investisseur) peut apparaître comme un grand saut dans le vide sans parachute. Et plus encore en cette période où les grands acteurs du marché et les économistes de renom donnent leur avis sur les perspectives de l’année qui se profile. De l’apocalypse au nirvana, on entend et on lit tout et son contraire. Alors, faut-il malgré tout se lancer? Une partie de la réponse est fournie dans ce dossier par le directeur pour la Suisse romande de VZ: «L’important n’est pas le moment de l’investissement mais sa durée.» En clair, si vous avez dix ans devant vous, vous serez forcément gagnant. Ce n’est pas nous mais les statistiques tenues depuis un siècle qui le disent. L’autre partie de la réponse nous vient de Marc Schneider, investisseur vedette de la plateforme Argo Editions: «Les riches s’enrichissent pendant les crises parce qu’ils font ce que le reste du monde ne fait pas: acheter des actions ou autres produits en pleine crise et parfois même ceux qui se sont effondrés le plus.» Ça peut faire très peur, et c’est normal. Mais ça peut aussi parfois rapporter très gros. Bon investissement! 

Par Christian Rappaz publié le 30 janvier 2023 - 09:33