Cancer colorectal: dépistage tous les dix ans si tout va bien
Les campagnes de prévention prônant le dépistage du cancer colorectal dès 50 ans se multiplient, à juste titre. En effet, détecté et extrait très tôt, un polype potentiellement cancérigène est le plus souvent sans conséquence. Sans intervention, en revanche, la pathologie peut évoluer, ne laissant apparaître ses symptômes que tardivement.
● Le dépistage Recherche de sang occulte dans les selles (tous les deux ans) ou coloscopie (tous les dix ans).
● Conseil prévention Alimentation riche en fruits, légumes, fibres et calcium, activité physique régulière, consommation modérée d’alcool, absence de tabagisme.
Hypertension artérielle: l’ennemie silencieuse
Elle s’installe souvent insidieusement sans signal apparent, et pourtant l’hypertension artérielle est loin d’être anodine puisqu’elle expose à un risque accru d’accident vasculaire cérébral, d’infarctus du myocarde, mais également de trouble de la vue et d’insuffisance rénale.
● Le dépistage Mesure de la tension artérielle préconisée au moins une fois par an à partir de 40 ans. En cas de doute, un contrôle sur 24 heures peut être envisagé.
● Conseil prévention Consommation réduite de sel, alimentation riche en potassium (fruits, légumes) et pauvre en graisses saturées (fritures, charcuteries, etc.), consommation modérée d’alcool, activité physique régulière, absence de tabagisme.
Diabète de type 2: un mal réversible dans un premier temps
Le plus souvent, le diabète de type 2 survient avec le temps et est en lien direct avec le mode de vie. S’il est pris en charge dans ses prémices (on parle de pré-diabète), il est réversible, à condition de repenser drastiquement son hygiène de vie.
● Le dépistage Par une prise de sang, tous les trois ans à partir de 40 ans en cas de surcharge pondérale ou d’obésité.
● Conseil prévention Perte de poids en cas de surpoids, alimentation équilibrée (type régime méditerranéen idéalement), activité physique régulière.
Obésité: un kilo après l’autre…
Dans 95% des cas, surpoids et obésité s’expliquent par l’alimentation et l’hygiène de vie, et non par une pathologie organique ou la prise d’un traitement. Bien souvent, les kilos s’installent progressivement, sans crier gare. Or les conséquences de l’obésité sont multiples. Parmi elles: péjoration de la qualité de vie, risque accru de pathologies telles que diabète, hypertension artérielle, apnées du sommeil, arthrose précoce et cancers.
● Le dépistage Calcul de l’indice de masse corporelle (IMC)* et bilan sanguin complémentaire si nécessaire.
● Conseil prévention Lutter contre les comportements souvent en cause tels que sédentarité, alimentation trop abondante et déséquilibrée, stress excessif.
Cancer du sein: tenir compte des antécédents familiaux
Préconisé à partir de 50 ans, le dépistage du cancer du sein repose généralement sur une mammographie réalisée tous les deux ans. En cas d’antécédents familiaux de cancer du sein, il peut être envisagé plus tôt.
● Le dépistage Mammographie, complétée si besoin d’autres examens (échographie ou IRM par exemple). En cas d’antécédents familiaux, des investigations génétiques sont possibles.
● Conseil prévention Lutte contre le surpoids, activité physique régulière.
Cancer du col de l’utérus: la vigilance reste de mise
Préconisé à partir de 21 ans et jusqu’à 70 ans, le dépistage du cancer du col de l’utérus est d’autant plus important que la pathologie ne donne généralement pas lieu au moindre symptôme dans ses prémices. Dans 90% des cas, les lésions pré-cancéreuses ou cancéreuses apparaissant sur le col de l’utérus sont dues à un virus sexuellement transmissible, le papillomavirus humain (HPV).
● Le dépistage Frottis recommandé tous les deux à trois ans.
● Conseil prévention Consultations régulières chez le gynécologue, vigilance accrue en cas de partenaires nouveaux ou multiples.
Cancer de la prostate: un dépistage soumis à discussion
Tour à tour plébiscité et contesté, le dépistage du cancer de la prostate est aujourd’hui considéré comme l’exemple type d’une décision qui se doit d’être «partagée» entre le patient et le médecin. En raison de son évolution souvent lente et de risques opératoires non négligeables, une intervention, notamment chez l’homme âgé, n’est pas toujours envisagée.
● Le dépistage Dosage sanguin du taux PSA (enzyme produite par la prostate) et éventuellement palpation de la prostate (toucher rectal).
● Conseil prévention Activité physique régulière.
Dyslipidémie: l’alimentation en cause, mais pas seulement
Préconisé au moins tous les cinq ans dès l’âge de 35 ans pour les hommes et de 45 ans pour les femmes, le dépistage de la dyslipidémie permet de déceler les excès de cholestérol et de triglycérides dans le sang, anomalies péjorant la santé cardiovasculaire. La dyslipidémie peut être due à une alimentation déséquilibrée et trop riche en graisses, mais également à des facteurs génétiques, environnementaux ou à certaines pathologies.
● Le dépistage Bilan lipidique réalisé grâce à une prise de sang, généralement à jeun.
● Conseil prévention Diminution de la consommation de graisses saturées (fritures, charcuteries, etc.), alimentation enrichie en fruits, légumes et céréales complètes, perte de poids en cas de surpoids, consommation modérée d’alcool, augmentation de l’activité physique.
* Indice de masse corporelle (IMC): poids (en kg)/taille2 (en m) Rédigé en collaboration avec Planète Santé, www.planetesante.ch