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Conseil fédéral

Albert Rösti: «On est riche quand il nous reste de quoi réaliser nos rêves»

Il porte le nom d’un plat à base de pommes de terre qui est une spécialité helvétique. Le nouveau conseiller fédéral UDC Albert Rösti a tout du Suisse typique. 

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Albert Rösti

Mes sources d’énergie «Chaque hiver, je sors une dizaine de fois sur les pistes de ski de fond de Kandersteg. En été, j’aime faire du vélo ou de la randonnée.»

bernard van dierendonck

- Monsieur le conseiller fédéral, quels seraient vos trois premiers actes, si vous pouviez accomplir des miracles?
Albert Rösti: J’arrêterais la guerre, je guérirais les malades et je rendrais les gens heureux.

- Quand vous avez prié pour la dernière fois, pour quoi était-ce?
- Pour la santé de mes proches.

- Si vous pouviez apprendre quelque chose que vous ne maîtrisez pas encore?
- L’italien. J’aimerais aussi apprendre à parler l’espagnol, mais je doute d’y arriver dans cette vie. Mon épouse, Theres, maîtrise sept langues, dont le russe. Cela m’impressionne beaucoup.

- Quel est votre premier souvenir?
- Un merveilleux gâteau au chocolat pour mon anniversaire, avec cinq bougies seulement pour moi.

- Quel était votre surnom?
- Bärti, c’est un diminutif d’Albert.

- Quand vous aviez 16 ans, à quoi ressemblait votre chambre?
- Elle était rangée, très ordonnée, avec beaucoup de livres pour apprendre des choses. Aujourd’hui encore, j’aime quand tout est à sa place.

- Quel est votre jeu préféré?
- J’aime beaucoup le jass. Enfant, j’ai souvent joué dans la ferme de mes parents. A l’EPF de Zurich, il y avait, dans le bâtiment de la filière des études agricoles et forestières, une table pour ce jeu dans un endroit qui s’appelait «l’étable». Par ailleurs, je joue souvent au jass avec des politiciennes et des politiciens qui ne sont pas à l’UDC.

Albert Rösti

«Un jour que j’aimerais revivre? Mon mariage!»

Kurt Reichenbach

- Quel est votre plat préféré?
- Le gratin de pommes de terre avec un steak de porc.

- Rösti, votre nom, désigne aussi une préparation culinaire. Comment le prenez-vous?
- Cette question de nom revient régulièrement sur la table, bien que je n’aime pas tellement les légumes. Mais c’est vrai que les pommes de terre ne sont pas des légumes... Quand j’étais plus jeune, j’ai parfois essuyé des moqueries en raison de mon nom. Aujourd’hui, il m’est utile parce que les gens s’en souviennent. D’ailleurs, mon nom n’a rien à voir avec les pommes de terre; il vient de l’adjectif «rösch» qui en allemand signifie «croquant» ou «fragile».

- Qu’est-ce qu’il doit toujours y avoir chez vous?
- Une poêle à frire pour faire griller les pommes de terre et les cervelas.

- A quel trait de caractère voudriez-vous renoncer?
- Je fais une grimace quand je suis en pleine concentration.

- Quel compliment vous a-t-on récemment fait?
- J’aurais fait un bon exposé sur les questions d’énergie.

- Que vous accordez-vous comme récompense? 
- Du chocolat.

Albert Rösti

Mes œuvres d’art: «Chez moi et dans mon bureau, il y a des tableaux de l’artiste d’Adelboden Björn Zryd.»

DR

- Qu’est-ce que les autres pensent de vous mais qui est peut-être faux?
- Que je suis un homme de la campagne. Or j’ai quitté Kandersteg à 20 ans pour aller habiter dans une colocation de quatre personnes à Zurich Oerlikon. J’ai vécu sept ans en tout à Zurich.

- Qu’est-ce qui doit faire l’objet d’amendes, dans ce monde?
- Je veux le moins d’amendes possible.

- Avec qui aimeriez-vous rester bloqué dans l’ascenseur?
- Je n’ai pas besoin de réfléchir longtemps. Avec ma femme, Theres.

- Quel jour aimeriez-vous revivre?
- Mon mariage avec Theres, il y a vingt-huit ans. Il s’est passé trois ans avant que cet événement se réalise et ça a valu la peine de batailler. L’épouser a été la meilleure idée de ma vie.

- Quelle est la dernière chose que vous faites avant d’aller vous coucher?
- Je me brosse les dents.

Albert Rösti

Ma famille: «Ma femme Theres, 54 ans, et moi avons deux enfants: André, 26 ans, et Sarina, 22 ans.»

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- Quels sont les trois objets que vous emporteriez sur une île déserte? 
- Des allumettes, une poêle et un couteau.

- Quels sont les livres qui ont influencé votre vie?
- «Blösch», le premier roman de Beat Sterchi. L’auteur bernois y raconte l’histoire d’un travailleur immigré espagnol qui arrive dans une ferme suisse pour traire le bétail et trouve une alliée dans Blösch, la fière vache de tête du troupeau. J’ai également été marqué par l’ouvrage «Grundlagen der Agrarmarktpolitik» («Fondements de la politique agraire», ndlr), un manuel écrit par mon père, le professeur Peter Rieder, docteur de l’EPFZ.

- Selon vous, à partir de quand est-on riche?
- Quand, après avoir satisfait les besoins de base – nourriture, logement, hygiène –, il reste encore quelque chose pour réaliser ses rêves.

- Si vous étiez une femme pendant une journée, que voudriez-vous faire?
- Je pense qu’il vaut mieux que je reste dans ma peau d’homme. 

Par Michelle Schwarzenbach publié le 15 décembre 2022 - 09:00