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Kitty Spencer, la touche Lady Di

A 28 ans, Kitty Spencer, la nièce de Diana, fascine l’Angleterre et les réseaux sociaux par sa supposée ressemblance avec la princesse de Galles. Une ascendance dont la belle blonde a su tirer profit. Portrait d’une lady qui conjugue aristocratie et modernité.

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Getty Images
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Dans la tenue qui a fait sensation au mariage de Meghan et Harry l’année dernière, Kitty (à droite) avec sa sœur Eliza, son frère Louis et leur mère. Getty Images

On a fait le test: taper Kitty + Spencer + wedding dans Google donne 9 500 000 résultats. Merci qui? Merci cousin Harry! Son mariage en mai 2018 a aussi changé la vie de ladite Kitty. Son apparition en Dolce & Gabbana et en fascinator Philip Treacy a fait exploser sa célébrité et le nombre de ses followers sur Instagram, de 17 000 à près d’un demi-million selon elle. Derrière cette fascination, la filiation: Lady Kitty, 28 ans, est la nièce de Lady Di. Depuis la mort de la princesse des cœurs, les Britanniques, voire le monde entier, cherchent désespérément une nouvelle icône, noble et rebelle. Il y a bien Meghan, mais elle est roturière et rangée des voitures. Serait-ce Kitty, dont la moindre ressemblance supposée avec sa tante est obsessionnellement traquée? A notre humble avis, la sculpturale demoiselle aux pommettes marquées ne ressemble pas du tout à Diana. Laissons donc les Anglais se bercer d’illusions pour étudier le pedigree du «petit chat».

Entre tradition et modernité

Avec sa popularité et sa manière de briser les codes, Diana avait réussi à faire oublier que sa famille est l’une des plus nobles d’Angleterre. Son jeune frère, Charles, a la reine pour marraine. En 1989, il épouse un mannequin, Victoria, avec le prince Harry en petit page. Kitty Eleanor naît l’année suivante. Suivront des jumelles et enfin l’héritier, Louis. Le vicomte est aujourd’hui le «célibataire le plus convoité du royaume»: à l’exception des Windsor, c’est le premier-né de sexe masculin qui hérite du titre en Angleterre. «Je suis pro-égalité. Mais j’aime l’idée que notre maison reste avec la même famille et le même nom», dira Kitty.

Une famille richissime. Modèle? Que nenni. Dès son mariage, le frère de Diana est dépeint en «trompeur en série» par une presse déchaînée, rendue hystérique par Diana. En 1992, la mort de son père fait de lui le 9e comte Spencer. La famille pose à Althorp House, fief des Spencer depuis 1508, mais derrière le glamour, Victoria souffre d’anorexie et d’addictions et séjourne en clinique. Pour fuir la pression médiatique, la famille part s’installer en Afrique du Sud. Las, le divorce est prononcé fin 1997, et, par voie de presse, l’ex-couple échange les pires insultes. Quelques mois plus tôt, le monde entier a vu Charles Spencer marcher avec ses neveux, leur père et leur grand-père derrière le cercueil de sa sœur. Depuis son fracassant éloge funèbre, il alterne les apparitions policées, comme récemment pour la banque suisse Julius Baer, et les déclarations tonitruantes.

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En mars 1994, Kitty accompagne ses parents, le comte et la comtesse Charles et Victoria Spencer, lors de la présentation de son frère Louis, vicomte d’Althorp. Le couple divorcera avec fracas trois ans plus tard. PA Images via Getty Images

Le «Jerry Springer Show»

De ce père sanguin, Kitty dit avoir hérité le sens de l’humour et le fort caractère. Et, visiblement, l’envie malgré tout d’apparaître dans les médias, tant la jeune femme élevée loin des spotlights («Il n’y en a pas en Afrique du Sud»), revenue en Angleterre en 2012, accorde volontiers des interviews. Elle donne l’image de quelqu’un de solaire, adepte de la série Friends et de son chat. Le divorce, c’était «deux Noëls, deux maisons». Vraiment? Elle a 18 ans quand elle évoque le Jerry Springer Show, une émission américaine qui voyait des anonymes régler leurs comptes en se mettant sur la figure, référence aux deux autres mariages de son père, qui a eu trois autres enfants, et au second divorce de sa mère, qui a eu un autre fils. «De l’extérieur, nous avons l’air dysfonctionnel. Mais chacun des membres de ma famille contribue à mon bonheur.» En 2016, c’est la boulette: elle dit au Times «envier» les jeunes sans-abri dont s’occupe l’association dont elle est ambassadrice. «Ils savent exactement ce qu’ils veulent et quels sont leurs talents.» Par contre, Kitty n’a jamais gaffé sur ses cousins: elle ne parle tout simplement pas d’eux.

Côté style aussi, cela n’a pas été sans couacs. Le décolleté plongeant et le blond platine du Bal des débutantes à Paris en 2009 lui vaudront le surnom de tacky Kitty, «Kitty la vulgaire». Aujourd’hui, elle continue d’assumer son côté sexy, plutôt en robe froufroutante ou en tailleur à la Mad Men. Et ça marche.

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En mai dernier, elle est photographiée à New York avec son compagnon, l’homme d’affaires sud-africain Michael Lewis. hgm-press

Depuis son premier shooting en 2015, elle a été choisie par les bijoux Bulgari et a tapé dans l’œil de Domenico Dolce et Stefano Gabbana. Des exploits qu’elle partage fièrement sur Instagram, comme dans cette vidéo la montrant pleurant dans les bras de Domenico Dolce après avoir ouvert un défilé.

Sur sa vie privée, Kitty, probablement émoussée par les expériences familiales, est plus discrète. On lui connaît des amourettes avec un surfeur sud-africain et un joueur de cricket britannique, une histoire plus sérieuse avec un magnat de l’immobilier italien père de famille. Il y a quelques semaines, elle a été vue à New York avec un millionnaire sud-africain, Michael Lewis, sexagénaire dont on la disait proche depuis des mois. Sur Instagram, sous une vidéo la montrant en train de cuisiner, elle écrivait #wifegoals, ambition d’épouse. Un signe?


Par Albertine Bourget publié le 22 juillet 2019 - 11:32, modifié 18 janvier 2021 - 21:05