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Léa, de costumière de théâtre à l’art de faire des masques

Pendant la crise du coronavirus, elle a perdu son mandat de couturière au Grand Théâtre de Genève. Léa Cardinaux, 23 ans, ne perd pas le fil de sa passion... et inaugure notre nouvelle rubrique «Les Romands ont du talent».

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Léa Cardinaux et deux de ses créations. Julie de Tribolet

En mai dernier, Léa Cardinaux développe ses projets personnels dans sa cave, à Saint-Sulpice (VD), aménagée en atelier lorsqu’elle réagit à l’appel lancé par les hôpitaux pour répondre à la pénurie de masques. «J’avais du matériel inutilisé chez moi et je me suis dit que je pouvais aider en faisant quelques masques en coton», explique la couturière professionnelle. Elle s’inspire alors du patron de couture mis à disposition par le Centre hospitalier universitaire de Grenoble afin de fabriquer son propre modèle. «Leur patron a fait polémique car il y avait une couture au milieu, alors j’ai décidé de le revisiter et de l’adapter», précise la jeune touche-à-tout. Léa personnalise ensuite les masques avec des motifs imprimés et les propose au tarif de 15 francs pièce, sur commande.

A 23 ans, Léa a déjà un nombre impressionnant de compétences. Diplômée d’un CFC en créatrice de vêtements de l’Eracom, puis spécialisée à l’Ecole de couture de Fribourg en costumes de théâtre, elle a travaillé dans le cadre de différents mandats au Grand Théâtre de Genève en tant que couturière. Fascinée par le monde du spectacle, elle s’inspire des films d’époque pour réaliser une robe jaune en velours de soie pour une pièce de Molière lors de son travail de fin de diplôme. La science-fiction l’attire également, notamment lorsqu’elle a imaginé une coiffe tirée de Star Wars lors d’un voyage en France avec sa classe chez Le Modiste, à Toulouse. Cette grande créativité remonte à ses longues années de cirque, où elle a évolué en monocycle sur scène; elle s’est ensuite rendu compte qu’elle se plaisait davantage derrière les projecteurs, «par timidité, peut-être», mais aussi et surtout par passion de la haute couture et du travail manuel.

Lorsque le monde s’est mis sur pause, Léa en a profité pour finaliser son site internet, La Babilleuse. Elle y propose des retouches pour les particuliers de sa région, y présente les courts métrages pour lesquels elle a été costumière, monteuse ou habilleuse. Créative, on vous dit!

>> Venez rencontrer Léa Cardinaux et L'illustré sur leur stand du Hippie Folk Market, l'événement bohème et hippie-chic qui se déroule les 10 et 11 juillet au Flon, à Lausanne (entrée libre).

>> Vous connaissez une ou un Romand qui a un talent particulier? Signalez-le nous à l'adresse: courrier@illustre.ch


Par Meryl Brucker publié le 1 juillet 2020 - 08:37, modifié 18 janvier 2021 - 21:12