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Guide bien-être

Les 15 meilleurs bains thermaux de Suisse

Des itinéraires pour se promener en plein hiver avant de se réchauffer dans les vapeurs bienfaisantes des bains thermaux. De quoi commencer l’année en douceur.

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Le centre thermal Bogn Engiadina de Scuol

Le centre thermal Bogn Engiadina de Scuol, une détente bienvenue après la jolie balade que nous proposons ci-contre pour découvrir la région et ses trésors.

Johannes Fredheim/Bogn Engiadina Scuol

Notre sélection pour les cantons suivants:
 

Canton des Grisons
 

1. Entre Tarasp et Scuol aux sources d’une abondante eau minérale 
Entre Tarasp, Vulpera et Scuol, elles sont plus d’une vingtaine, les sources d’eau minérale à jaillir le long des deux rives de l’Inn. Si leurs premières mentions remontent au XIVe siècle déjà, c’est durant les cent dernières années que leur exploitation a débouché sur la création d’un véritable thermalisme en Basse-Engadine. Une pratique qui se concentre aujourd’hui essentiellement sur le Bogn Engiadina de Scuol, un centre qui ne propose pas moins de six types de bains en extérieur comme en intérieur. La Mecque des bains thermaux, où l’on peut d’ailleurs aussi déguster cette eau si riche en minéraux. Des installations que l’on peut rallier depuis Tarasp et son fameux château par une délicieuse randonnée dans la neige de moins d’une heure et demie qui traverse le hameau de Sparsels pour redescendre ensuite en pente très douce vers Vulpera. De là, en traversant l’Inn, on rejoint Scuol, son centre thermal et ses nombreuses fontaines.

Infos pratiques:
Balade au départ du pied du château de Vulpera, à moins de 2 h en transports publics de Coire ou 15 min de Scuol. Une randonnée facile de 1h15 sur un chemin préparé après chaque chute de neige qui, en contrebas de l’Inn, passe par le hameau de Sparsels puis Vulpera jusqu’au Bogn Engiadina de Scuol, haut lieu du thermalisme engadinois. Au village, en une petite heure de marche supplémentaire, on peut également faire le tour des fontaines.

>> Plus d'informations sur www.engadin.com et www.cff.ch

 

2. Un sanctuaire de pierre et d’eau au fond de la vallée de Vals 
Ils sont l’emblème de Peter Zumthor, le Nobel de l’architecture, les thermes de Vals. Un bijou architectural construit à la fin des années 1990 au fin fond de cette vallée de la Surselva grisonne, qui allie à la perfection le gneiss, cette pierre locale, et l’eau chaude qui y affleure à plus de 30°C depuis la nuit des temps. Un précieux liquide qui alimente aussi le centre d’embouteillage des eaux Valser, situé à l’entrée du village. Mais depuis la réalisation déterminante de l’architecte, les thermes ont quelque peu éclipsé la fameuse bouteille. Un bâtiment tout en subtils décalages, au parcours labyrinthique, où se baigner à l’intérieur comme à l’extérieur, qui relève presque du sacré. Et pour prolonger ce moment d’exception, rien de tel qu’une balade hivernale sur les hauteurs du village. Deux heures de randonnée dans la neige entre l’arrivée de la télécabine de Gadastatt et le lac de Zervreila. De là, possible redescente en luge jusqu’aux portes de Vals. 

Infos pratiques:
Balade au départ de Gadastatt, station supérieure de la télécabine de Vals, un village situé à 1h15 en transports publics de Coire. Deux heures de légère montée à flanc de montagne sur un large chemin de randonnée jusqu’au lac de retenue de Zervreila. En contrebas du barrage, au restaurant Zervreila, possibilité, en cas d’enneigement suffisant, de louer des luges pour 7 km de descente jusqu’à Vals

>> Plus d'informations sur www.7132.com et www.cff.ch


Canton d'Argovie 


3. Un Bagno Popolare sur les rives de la Limmat argovienne 
Depuis le haut Moyen Age, l’eau thermale est considérée comme un véritable don de Dieu. Il est donc du devoir de tout bon chrétien d’en assurer l’accès à tous, même aux pauvres et aux nécessiteux. C’est ainsi que, des siècles durant, à Baden la bien nommée, en terre argovienne, des bassins en plein air à la disposition des plus démunis ont côtoyé les bains installés dans les riches bâtisses et les arcades des auberges, réservés, eux, à une clientèle fortunée. Mais, au milieu du XIXe siècle, la bienséance et l’exigence sanitaire ont finalement raison des vasques à même la rue. Et voilà que, il y a deux ans, à l’initiative d’un collectif baptisé Bagno Popolare, Baden a rétabli cette pratique ancestrale. Au cœur de la ville, de part et d’autre de la Limmat, deux fontaines de moins d’une dizaine de places en libre accès, à l’eau oscillant entre 37 et 43°C, sont, l’année durant, à la disposition des baigneuses et baigneurs de passage. Avant ou après la baignade, ces fontaines peuvent être le point de départ d’une balade de moins d’une heure à la découverte du vieux Baden. 

Infos pratiques:
Balade au départ du bassin d’Ennetbaden, en rive droite de la Limmat, que l’on traverse par le Mercier-Steg pour la longer, en rive gauche, jusqu’à la hauteur du Landvogteischloss, avant de revenir par la vieille ville jusqu’au centre thermal de Baden 47, au pied duquel se trouve la seconde fontaine gratuite en plein air. Une randonnée d’une petite heure.


Canton de Lucerne


4. Sur les hauteurs du Rigi dans les eaux froides des trois sœurs 
Selon la légende, afin d’échapper aux avances intempestives de gouverneurs locaux, au début du XIVe siècle, trois sœurs se retirèrent sur les contreforts du Rigi pour y vivre pieusement. Au décès de la dernière d’entre elles, une source d’eau curative jaillit du rocher. Le site devint rapidement un lieu fréquenté par les malades en quête de guérison, qui venaient se plonger dans l’eau froide. La source est restée, mais l’eau, désormais chauffée à 35°C, alimente un centre thermal et ses bassins extérieurs et intérieurs, le Rigi Kaltbad, entièrement remodelé par Mario Botta il y a dix ans. Depuis ce site atteignable en dix minutes en téléphérique au départ de Weggis, au bord du lac des Quatre-Cantons, une très belle randonnée hivernale permet de rallier Rigi Scheidegg. Un chemin panoramique, à plat pour l’essentiel, via Unterstetten, qui suit l’ancien tracé ferroviaire jusqu’aux terres schwytzoises voisines.

Infos pratiques:
Balade au départ des bains thermaux de Rigi Kaltbad à 10 min en téléphérique de Weggis, atteignable en moins de 45 min en transports publics depuis la gare de Lucerne. Une randonnée de près de 2h30, à plat pour l’essentiel, à l’exception d’une courte montée finale. Le chemin hivernal conduit de Rigi Kaltbad à Rigi Scheidegg, en passant par Unterstetten. Des hauteurs schwytzoises, retour vers Arth Goldau en téléphérique puis en train en moins de 30 min.

>> Plus d'informations sur www.rigi.ch

Les bains thermaux de Rigi Kaltbad

Les bains thermaux de Rigi Kaltbad.

Fabian Weber/Aqua Spa Resorts

Canton de Vaud


5. Des roseaux de la Grande Cariçaie aux eaux curatives d’Yverdon-les-Bains 
C’est à Champ-Pittet, porte d’entrée de la Grande Cariçaie avec ses marais, ses forêts inondées et ses rivages peu profonds, que débute la balade du jour, praticable en toutes saisons. Après une brève approche de cet espace lacustre d’exception, en une randonnée facile d’une heure et demie de marche d’abord le long du lac puis à travers Yverdon, vous ralliez le centre thermal de la cité du pied du Jura. Avec la villa d’Entremonts et le Grand Hôtel des Bains, il est l’élément clé de la renaissance du thermalisme en terre yverdonnoise. Ses eaux chaudes riches en soufre appréciées des Romains déjà côtoient les eaux froides riches, elles, en magnésium. Un cocktail curatif qui fit les heures de gloire du tourisme thermal d’Yverdon-les-Bains au XVIIIe siècle. L’eau minérale, commercialisée à l’époque par un industriel arménien qui la baptisa Arkina en hommage à une source du Mont-Ararat, alimente désormais la brasserie Boxer. Les eaux chaudes, à 32 et 34°C, approvisionnent, elles, les deux bassins extérieurs et la piscine intérieure du centre thermal, ses cascades, ses jets de massage et ses jacuzzis.

Infos pratiques:
Balade au départ de Champ-Pittet, à 2 min en train de la gare d’Yverdon-les-Bains. 1h30 de marche facile praticable toute l’année, depuis la Grande Cariçaie jusqu’au Centre thermal d’Yverdon-les-Bains, via les rives du lac et les menhirs de Clendy.

 

6. De Bex à Lavey-les-Bains en enjambant les collines de Chiètres 
Elles constituent vraisemblablement les reliques de la moraine d’un glacier du Rhône qui recouvrait une bonne partie de la Suisse, les collines de Chiètres. Une succession de petits mamelons séparant Bex de Lavey que notre balade du jour enjambe à travers marais, prairies, bosquets et vignes. Une enfilade de petites routes qui sillonnent le long de ce plateau bocager pour nous conduire via Lavey-Village jusqu’aux bains du même nom. Deux petites heures de randonnée pour rallier le centre thermal dont la première source n’a été découverte fortuitement par un pêcheur qu’en 1831. L’eau de Lavey, la plus chaude de Suisse avec ses 62°C, est désormais puisée à près de 600 mètres de profondeur pour alimenter les deux bassins extérieurs et la piscine intérieure au cœur de l’installation. Avant de faire la joie des thermalistes, cette eau, qui est évidemment refroidie – à près de 32°C –, a fait un voyage sous les roches de plus de 5000 ans. Fascinant.

Infos pratiques:
Balade au départ de la gare de Bex. Deux heures de randonnée en pente douce par-dessus les collines de Chiètres qui séparent Bex de Lavey. Une déambulation à travers le Grand Marais puis les domaines de Grand Chêne et de la Pelouse, les vestiges des fortifications Dufour jusqu’à Lavey-Village en contrebas puis Lavey-les-Bains et son centre thermal. De là un bus fait la navette jusqu’à la gare de Saint-Maurice.


Canton du Valais


7. Dans les plus grandes sources thermales d’Europe sur les pas des Romains 
On est tout simplement là dans le plus grand bassin de sources thermales répertorié en Europe: Loèche-les-Bains et ses 65 sources cadastrées, d’où jaillissent quotidiennement du sous-sol près de 4 millions de litres d’eaux thermales. Si la plus productive et la plus chaude, la Saint-Laurent, avec ses 51°C, appartient à la commune depuis le XVIIe siècle, à Loèche-les-Bains, on a l’embarras du choix. Aux trois bains publics avec piscines extérieures, toboggans et j’en passe, idéal pour les familles, s’ajoute une trentaine de bassins réservés aux hôtels. Bref, été comme hiver, la Mecque de la baignade énergétique et thérapeutique. Un site d’exception fréquenté déjà du temps des Romains, sur les traces desquels on peut d’ailleurs s’engager en toutes saisons. Avant ou après la baignade, selon son envie, depuis le cœur de la station, une balade facile emprunte l’ancienne voie romaine située en dessus de la Dala via le hameau de Birchen et sa chapelle Saint-Antoine, puis celui de Bodmen. Le retour à Loèche-les-Bains se fait par le même chemin. 

Infos pratiques:
Balade en boucle de moins de 2h de marche, praticable en toutes saisons. Départ du cœur de la station thermale, derrière la SportArena, via Birchen jusqu’au hameau de Bodmen et son restaurant le Bodmenstübli, et retour. A Loèche-les-Bains, atteignable en 30 min de bus depuis la gare de Leuk, multiples possibilités de baignade.

8. A la découverte des eaux de la Salentze en passant par le bourg médiéval de Saillon 
De passage en Valais, Goethe ne s’y était pas trompé. Il écrit en 1779: «Saillon, c’est l’une des plus belles vues que j’ai rencontrées.» C’est qu’il a un indéniable charme, ce bourg médiéval gardé par la tour Bayart, agglutiné autour de sa colline. Ce village d’exception, je vous propose de l’arpenter au départ du parking des Bains de Saillon puis de le contourner par le haut, à travers les vignes, via la route d’Anzé, jusqu’aux rives de la Salentze. La rivière traversée, vous remontez en rive gauche par le chemin de la Régalesse, jusqu’à la source des eaux thermales de Saillon. C’est cette eau jaillissant depuis la nuit des temps à près de 24°C, à l’issue d’un très long parcours sous le massif du Muveran, qui, une fois chauffée, alimente les bains exploités à grande échelle depuis la fin des années 1970. Un centre thermal avec ses trois bassins extérieurs, sa piscine intérieure et sa rivière à courant que vous aurez tout loisir de fréquenter au retour de votre randonnée dans le temps.

Infos pratiques:
Balade au départ du parking des Bains de Saillon, à 30 min en bus de Martigny. 2h de randonnée facile, d’abord à travers le bourg médiéval avec montée possible jusqu’à la tour Bayart. Puis, en traversant le vignoble, revenant sur vos pas, jusqu’aux sources thermales des gorges de la Salentze et retour.

>> Plus d'informations sur www.saillon.ch et www.cff.ch

 

9. Dans les eaux de Brigue-les-Bains jusqu’aux heures de pleine lune 
C’est visiblement à la fin du XIIIe siècle déjà que des sources d’eau chaude ont été découvertes entre le Rhône et le versant nord de la vallée, à mi-chemin entre Viège et Brigue. Le lieu baptisé Brigue-les-Bains est particulièrement prospère durant le XVIe siècle, puis il tombe en désuétude. Il faudra attendre près de quatre cents ans pour connaître la renaissance de ce site, aujourd’hui tout simplement le plus grand centre thermal en plein air de Suisse avec ses 2600 m2 de surface d’eau. Un précieux liquide qui jaillit des tréfonds de cette cuvette rocheuse entre 21 et 50°C pour se déverser dans les dix bassins du centre, ouvert les soirs de pleine lune, avec feux et musique, jusqu’à 22h. Pour ceux qui ne peuvent attendre ces très rares moments d’exception, il reste une excellente option: rallier Brigerbad à pied depuis Viège. En moins de deux heures de randonnée facile par la rive droite du Rhône, on rejoint les bains thermaux de Brigue-les-Bains.

Infos pratiques:
Balade au départ de la gare de Viège. Moins de 2h de marche jusqu’à Brigerbad. On remonte d’abord la Kleegärtenstrasse jusqu’au Rhône, qu’on traverse. De là, le chemin remonte la rive droite du fleuve en direction de Lalden, qu’il dépasse. Puis, en suivant la route de Badhalte, on atteint les installations de Brigerbad. Le retour vers Viège en transports publics se fait en 15 min.

>> Plus d'informations sur www.cff.ch


Canton de Genève


10. Des bains du sheik aux bords de l’Aire à travers la campagne genevoise 
Nés il y a plus de vingt ans de la générosité du sheik Yamani pour la Fondation Foyer-Handicap, les Bains de Cressy, aujourd’hui propriété des HUG, sont une étonnante petite oasis tropicale en terre genevoise. Il s’agit pour l’essentiel d’un bassin intérieur de 300 m2 d’eau sans spécificité particulière, chauffée à 34°C. Une lumineuse piscine en arrondi ceinturée de plantes tropicales. Et si, avant ou après la visite de ce centre accessible en moins de trente minutes en transports publics depuis la gare de Cornavin, vous partiez à la découverte de la campagne genevoise? En moins de deux heures d’une randonnée qui vous conduira d’abord aux portes de Confignon en passant par le chemin de Champ-Rond, les Etroubles et le chemin de Narly, vous atteindrez les rives de l’Aire. Une portion de rivière entièrement renaturée que vous pourrez agréablement remonter jusqu’à la hauteur du chemin de la Lécherette puis la route de Soral. De là, via le chemin de Murcie, vous retrouvez le parcours de l’aller jusqu’aux bains de Cressy. 

Infos pratiques:
Balade de moins de 2h de marche au départ des bains de Cressy, à 30 min en transports publics de la gare de Cornavin. Une randonnée dans les faubourgs de Confignon jusqu’aux rives de l’Aire renaturée, à travers la campagne genevoise. Retour à travers champs pour retrouver l’itinéraire de l’aller.

>> Plus d'informations sur www.tpg.ch

Les bains de Cressy

Les bains de Cressy.

Julien Gregorio/Bains de Cressy HUG

Canton du Jura


11. Au cœur des Franches-Montagnes entre sapins et pâturages à côtoyer les chevaux  
Avec ou sans neige, les Franches-Montagnes sont, en hiver aussi, de magnifiques terrains de jeu pour la randonnée. Ainsi, en parallèle du réseau équestre, au départ de la Halle au Marché-Concours de Saignelégier, à travers sapins et pâturages, un chemin hivernal dûment préparé vous conduit, via Les Cerlatez et la Theurre, jusqu’aux rives du mythique étang de la Gruère. Le retour vers Saignelégier, lui, se fait par le même chemin, avec une petite boucle via la Petite Theurre. Une randonnée de deux heures et demie durant laquelle, avec un peu de chance, vous aurez côtoyé de fiers chevaux des Franches-Montagnes en goguette. Il sera alors largement temps de vous refaire une petite santé en vous plongeant dans un des bassins du Centre de loisirs des Franches-Montagnes, à un jet de pierre de la Halle au Marché-Concours. Des installations spa et «wellness» avec hammams, saunas et bain intérieur, où l’eau des deux piscines extérieures dépasse les 32°C. Une bouffée de thermalisme au milieu des prairies jurassiennes. 

Infos pratiques:
Balade au départ de la Halle au Marché-Concours, à moins de 10 min à pied de la gare de Saignelégier. 2h30 de randonnée sur des chemins hivernaux préparés via Les Cerlatez et la Theurre jusqu’aux rives de l’étang de la Gruère avec au retour une boucle par la Petite Theurre. Randonnée en parallèle du réseau équestre des Franches-Montagnes.

>> Plus d'informations sur www.j3l.ch et www.juratourisme.ch

Centre de loisirs des Franches-Montagnes

Vous pourrez profiter des bains finlandais.

Sébastien Deloy/Sppj Studio/Jura Sport & Spa Resort

Canton de Bâle


12. Un bain hivernal en plein air au cœur de la vieille ville de Bâle 
Non, vous ne rêvez pas! Tous les quinze jours, durant tout l’hiver, et cela depuis six ans maintenant, un collectif d’artistes invite la population à venir se baigner dans une des fontaines de la vieille ville de Bâle. Mais attention, il ne s’agit pas d’une baignade en eau glacée. C’est dans de l’eau à 39°C que vous allez goûter à ce plaisir. Pour ce faire, le collectif branche la fontaine sur un poêle à bois et, à la force du mollet par l’entremise d’une pompe à pédalier, il fait transiter le liquide du fourneau à la fontaine. Rien que la préparation, qui tient de la performance artistique et sociale, vaut le détour. En attendant cette baignade d’anthologie, vous pouvez partir à la découverte de Bâle la médiévale. Depuis le Kunstmuseum, par exemple, vous pouvez monter vers le Münster, traverser la vieille ville jusqu’au Mittlere Brücke pour enjamber le Rhin et revenir le long du fleuve jusqu’au bac de St. Alban. Un retour du Petit au Grand Bâle et ses merveilles.

Infos pratiques:
Balade possible au départ du Kunstmuseum de Bâle. Une randonnée de 1h30 de marche à travers Bâle la médiévale en direction de la cathédrale jusqu’au Mittlere Brücke. De là, passage vers le Petit Bâle pour revenir le long du Rhin jusqu’au bac de St. Alban. Le fleuve de nouveau traversé, retour au point de départ via notamment la grande muraille extérieure de la ville et le Cartoonmuseum.

>> Plus d'informations sur www.brunnengehn.ch et www.profontaineschaudes.ch


Canton de Fribourg


13. Au pied des Dents-Vertes dans des eaux chauffées au bois 
Contrairement à de nombreux sites des Alpes, le village gruérien de Charmey ne dispose pas de sources d’eau chaude. Cela ne l’a pourtant pas empêché de créer un centre thermal à part entière qui, depuis plus de quinze ans maintenant, offre une alternative bienvenue à une station de moyenne altitude confrontée à un enneigement de plus en plus aléatoire. L’eau qui alimente les trois piscines des Bains de la Gruyère – deux intérieures et une en plein air – provient de la nappe phréatique de la commune. Un précieux liquide à son origine à 12°C, chauffé à 34°C par le truchement de la centrale à bois local, de dernière génération, située à proximité immédiate de l’établissement. Un centre thermal que les plus chanceux, ceux qui auront pu s’offrir un séjour à l’hôtel Cailler adjacent, peuvent rallier directement en peignoir par le biais d’un tunnel. Les moins douillets ou les plus entreprenants, c’est selon, auront préalablement profité d’une petite balade en plein air qui les aura conduits le long du ruisseau de l’Essert. 

Infos pratiques:
Balade en boucle de moins de 2h au départ du parking des Bains de Charmey en direction des Blanruz. Une randonnée en très légère montée le long du ruisseau de l’Essert en passant par le quartier des Ciernes et les Précornes jusqu’aux Blanruz et retour à Charmey par le Grand-Praz.

>> Pour en savoir plus: www.bainsdelagruyere.ch


Canton de Saint-Gall


14. Sur les anciennes terres bénédictines de la Tamina avec le Pizol pour témoin 
On est là au cœur de la vallée rhénane qui conduit vers les cols des Grisons, au débouché des fameuses gorges de la Tamina d’où jaillissent des eaux aux vertus curatives exploitées par les moines bénédictins de Pfäfers depuis le XIIIe siècle déjà. En partant de l’actuel centre thermal de Bad Ragaz, qui a connu son heure de gloire début 1900, le chemin grimpe légèrement en rive droite du cours d’eau, qu’il longe jusqu’à la hauteur du spectaculaire Taminabrücke. On file alors sur la gauche en direction de Pfäfers, siège de l’abbaye, avec au passage une halte au monastère et son église baroque. Le retour vers Bad Ragaz se fait via Wartenstein, au pied des ruines de son château, en suivant le Pfäfersweg jusqu’aux Taminatherme. Vous aurez alors largement mérité de vous plonger dans un de ses nombreux bassins aux eaux oscillant entre 17 et 39°C. A noter que le centre thermal abrite l’un des plus grands saunas de Suisse. Près de 2000 m2 dédié à cette pratique. 

Infos pratiques:
Balade au départ du centre thermal Tamina de Bad Ragaz situé à moins de 1h30 en transports publics de Zurich ou 20 min de Coire. Une randonnée d’abord en légère montée en rive droite de la Tamina pour obliquer ensuite sur la gauche en direction de Pfäfers et son abbaye bénédictine. Le village traversé, le chemin redescend en pente douce en direction de la station thermale. Une boucle de 2h15 de marche.


Canton de Zurich


15. Des toits aux cuves dans les eaux d’une ancienne brasserie 
Emblème de la réussite brassicole zurichoise de la fin du XIXe siècle, la brasserie Hürlimann, qui a cessé sa production voilà plus de vingt-cinq ans maintenant, abrite désormais de singuliers bains thermaux en plein cœur de Zurich. C’est l’eau minérale à la source de la fameuse blonde, mais désormais chauffée de 35 à 41°C, qui alimente les trois bains répartis dans les friches industrielles de l’ancienne brasserie. Des voûtes de stockage à la malterie, les bassins sont disséminés dans des espaces où tout rappelle l’activité d’autrefois. Mais le top du top, c’est incontestablement la piscine de plein air installée sur le toit du complexe. Un point de vue unique sur la ville, le corps bien au chaud dans son bain. Je vous propose de rallier la Hürlimann Areal à pied depuis la gare de Zurich, en longeant la Limmat jusqu’à Burkiplatz, puis la rive droite du lac jusqu’au parc Belvoir. De là, en traversant ensuite le parc Rieter adjacent et en remontant une partie du quartier d’Enge, on atteint les bains Hürlimann. 

Infos pratiques:
Balade au départ de la gare centrale de Zurich. Un regard bucolique de la cité des gnomes de moins de 2h de marche. D’abord le long de la Limmat, puis du lac jusqu’au parc Belvoir, à travers, ensuite, le parc Rieter et une partie du quartier d’Enge jusqu’au 150 Brandschenkestrasse, site des bains Hürlimann. Le retour à la gare se fait en longeant la Sihl.

Les bains Hürlimann

Les bains Hürlimann.

Jean-Jacques Ruchti/Hürlimannbad & Spa Zürich
Par Jean de Preux publié le 11 janvier 2024 - 23:34