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Mover, l’option zéro plastique d’une marque fantastique

Les déchets plastiques sont un fléau dans lequel les vêtements occupent une place majeure. Nicolas Rochat a imposé le zéro molécule synthétique avec Mover.

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Mover

Nicolas Rochat a reconfiguré de manière radicale sa marque. Mais Mover perpétue sa réputation d’excellence.

Gianni Camporota

On essaie les pullovers en mérinos pur dans les locaux lausannois et la sensation de confort est telle qu’on s’exclame béatement: «Mais c’est la meilleure marque du monde!» «Je suis d’accord avec vous, mais il ne faut pas écrire ça dans votre article», modère le patron de Mover (www.mover.eu). Cette griffe fondée en 1982 en Suède, rachetée en 2004 et relocalisée en Europe par Nicolas Rochat, fut pionnière dans l’utilisation du fameux Gore-Tex®. Mais le Lausannois a très vite remis la nature au cœur et entre les coutures de Mover: laine, soie, coton ont supplanté les polymères de synthèse, tout en offrant des performances thermiques et d’étanchéité comparables, voire supérieures.

«Il y a deux ans, j’ai arrêté les vêtements de ski, un marché de niche avec un niveau de prix trop élevé. Et j’ai reconfiguré tous les modes de production et de vente (100% par e-commerce désormais), les flux de matériaux, la communication. En fait, c’est une nouvelle entreprise qui prend son envol cet automne. Notre segment, c’est le vêtement des sports outdoor et unisexe, des habits appropriés aussi pour la vie quotidienne et dans des prix compétitifs, même si nos matières premières sont parfois jusqu’à dix fois plus chères au mètre que les tissus synthétiques.»

Le défi du zéro plastique (et donc du 100% compostable et biodégradable) de cette révolution a posé des casse-têtes dans les détails: comment renoncer par exemple aux fils de polyester pour les coutures? «Impossible» ont d’abord hurlé les fournisseurs! «Je leur ai alors demandé comment faisaient nos aïeuls avant l’invention du plastique et ils sont revenus vers nous avec un triple fil de coton torsadé ultrarésistant.» Même souci avec les fermetures éclair: remplacer la bande polyester par des bandes en coton fut une gageure, mais le fournisseur japonais a fini par trouver une solution. Autant de micro-améliorations que les créatures marines applaudissent à grands coups de nageoires.

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Par Philippe Clot publié le 22 octobre 2021 - 08:58