Des cosmonautes en pleine nature. Pour ramasser le miel, c’est très simple: une fois la ruche ouverte, un grand coup sec sur un des cadres et hop, des centaines d’abeilles tombent. Puis quelques coups de balayette pour ôter les derniers insectes, et on peut le mettre de côté. Rebelote avec tous les autres cadres et départ pour la miellerie, afin d’extraire le miel durement récolté par les 50 000 abeilles de la ruche.
Samedi 20 mai dernier, c’est ce qu’ont fait 17 lectrices et lecteurs, vêtus de leurs combinaisons d’apiculture, en pleine campagne à Bourdigny (GE). Car c’est ici, à 30 mètres du CERN, que l’association Apidae a installé une vingtaine de ruches, parmi les 300 dont elle s’occupe à travers le pays. C’est en les louant à des communes, à des entreprises (dont la marque de cosmétiques Yon-Ka, qui a offert samedi un présent aux participants) et à des organisations internationales que l’association reconnue d’utilité publique se finance.
En moyenne, une ruche produit 20 kilos de miel par an. Pour 1 kilo, ce sont environ 6 millions de fleurs qui sont butinées!
Siméon Calame
En action! Le directeur d’Apidae, Tanguy Coustaline, explique comment ôter un cadre et le «nettoyer».
Siméon CalameLa sixième extinction de masse. «Un aliment sur trois est pollinisé par des insectes, dont la majorité sont des abeilles, détaille Tanguy Coustaline, directeur d’Apidae. Et, depuis vingt ans, 80% des insectes ont disparu: à l’approche de la sixième extinction de masse, il devient urgent de faire quelque chose. C’est inquiétant pour l’avenir même de l’humanité!» C’est donc avec une approche écologique et biologique que Tanguy et ses collaboratrices Myriam et Mariana sensibilisent au déclin des pollinisateurs. «C’est impressionnant de voir ces nuées d’abeilles sur chacun des cadres, s’exclamait une participante. Mais elles sont douces et n’attaquent pas.» Douces, comme du miel!
Sensibilisés au sort de ces insectes aux nombreuses vertus, nos lectrices et lecteurs sont repartis avec des étoiles plein les yeux et un cadeau offert par la marque de cosmétique Yon-Ka, qui s'engage depuis toujours pour la protection de l'environnement et subventionne certaines des ruches de l'association Apiade. Preuve que chacun d'entre nous a un rôle à jouer dans la protection de la biodiversité.
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