Les plantes adaptogènes sont utilisées par les pharmacopées indienne et chinoise depuis des millénaires. Poussant dans des conditions extrêmes, leurs racines concentrent des substances leur permettant de résister au stress climatique, substances qui, diffusées dans le corps humain, l’aident également à s’adapter au stress.
Pour Aline Hostettler, naturopathe, elles collectionnent les vertus: «Restauratrices de l’équilibre neuroendocrinien, elles soutiennent le système immunitaire et protègent le foie, tout en ayant des effets anti-inflammatoires et antioxydants. Enfin, elles augmentent l’activité mitochondriale et permettent donc à nos cellules de produire plus d’énergie. Elles ont une action de régulation: à plat, elles nous requinquent, énervés, elles nous calment.»
Le Panax ginseng est la plante adaptogène par excellence. Tonique de la mémoire et de l’immunité, elle est très efficace dans le domaine de la récupération sportive et pour lutter contre les stress prolongés de même que pour éviter les burn-out ou les soigner. Et si l’on ajoute son action contre la fatigue et l’asthénie sexuelle, on ne s’étonnera pas que Panax vienne de panacée… Seul problème, le ginseng est tellement populaire que son commerce échappe souvent aux contrôles de qualité. Evitez donc internet.
La Rhodiola rosea n’a pas ce genre d’inconvénient puisqu’elle est cultivée chez nous, dans les Alpes valaisannes, par Andrée Fauchère. Présentant un profil thérapeutique proche du ginseng, elle est anxiolytique, calmante et donc très efficace pour lutter contre la dépression. Favorisant la lipolyse, elle est en outre précieuse pour gérer son poids.
L’éleuthérocoque, excellente pour la récupération après un effort sportif, booste la mémoire et la cognition, tout en atténuant les effets néfastes du décalage horaire.
Le Schisandra, la baie aux cinq saveurs, est un super tonique aphrodisiaque drainant intéressant pour les personnes âgées.
La maca (Lepidium meyenii), un gros tubercule poussant sur les plateaux andins, est favorable à l’immunité. Reminéralisante osseuse, elle favorise le rééquilibrage hormonal et atténue irritabilité et bouffées de chaleur. C’est la plante adaptogène de la ménopause.
Une dernière précision d’Aline Hostettler: «Ces plantes sont précieuses, car souvent cultivées durant cinq ou six ans avant de pouvoir être utilisées pour soigner. D’où l’importance de les consommer en conscience et avec respect. Quelques contre-indications existent, dont l’hypertension sévère.»