Dépression, anxiété, burn-out, dépendances... Les troubles psychiques sont fréquents et souvent lourdement handicapants. Avec le covid et ses conséquences, la santé mentale des adultes comme des enfants s’est encore dégradée. Conséquence: les délais d’attente pour accéder à une psychothérapie s’allongent. Faciliter l’accès aux psychothérapies effectuées par des psychothérapeutes en passant du modèle de la délégation à celui de la prescription devrait permettre d’améliorer la situation. Explications sur ce qui change.
Avant: le modèle de la délégation
Jusqu’à présent, pour qu’une psychothérapie effectuée par un psychologue soit remboursée par l’assurance de base, cela nécessitait la surveillance d’un médecin-psychiatre. Généralement, les psychologues étaient employés par ces médecins. Seulement, l’offre de psychothérapie en délégation est inférieure à la demande, surtout dans les régions rurales ainsi que pour les enfants et adolescents. Par conséquent, il peut y avoir de longs délais d’attente. La situation peut alors empirer, entraînant diverses conséquences négatives telles qu’arrêts de travail, hospitalisations, chronicisation, etc.
Maintenant: le modèle de la prescription
Depuis le 1er juillet 2022, la prescription de psychothérapie par un médecin de famille, généraliste ou pédiatre permet aussi un remboursement par l’assurance de base. La prescription par un psychiatre ou pédopsychiatre reste possible. Pour être remboursé, le psychologue choisi doit remplir certains critères (consulter www.psyreg.admin.ch pour les vérifier). Assurez-vous aussi auprès de votre psychologue qu’il est autorisé à facturer à l’assurance de base. Enfin, rappelez-vous que les conditions habituelles de l’assurance de base s’appliquent: franchise, quote-part, modèle alternatif. Vérifiez soigneusement ce qu’il en est pour votre situation.
Combien de séances sont remboursées?
Une prescription donne droit à 15 séances maximum. S’il est nécessaire de la renouveler, le psychologue et le médecin prescripteur doivent en convenir ensemble. A partir de 30 séances, l’assureur doit être consulté. C’est le médecin prescripteur qui s’en charge, sous forme d’un rapport au médecin-conseil de l’assurance. En cas de situation de crise ou d’une thérapie de courte durée pour les patients atteints de maladies graves, tous les médecins peuvent prescrire une fois dix séances au maximum.
Tout n’est pas encore clair
Si le modèle de prescription est bel et bien entré en vigueur le 1er juillet dernier, son application pose encore un certain nombre de questions. Par conséquent, avant d’engager des dépenses, il est prudent de vérifier que le financement est assuré – idéalement par écrit.