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Se motiver pour bouger

Vous aimeriez bouger plus parce que l’on vous a dit que c’était bon pour la santé. Le projet Pas à Pas+ est pour vous et peut s'adapter en grande partie aux exigences de cette période de confinement pour cause de coronavirus.

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Les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sont implacables: à travers le monde, un adulte sur quatre manque d’exercice et quatre jeunes sur cinq ne font pas assez de sport, ce qui menace leur santé et leur bien-être. La sédentarité étant un risque majeur de maladies non transmissibles (MNT) telles que les maladies cardiovasculaires, le cancer et le diabète, l’OMS recommande 60 minutes d’activité physique quotidienne pour les 5 à 17 ans et 150 minutes hebdomadaires pour les adultes. Par activité physique, l’OMS entend des mouvements effectués en travaillant, en jouant, en accomplissant les tâches ménagères, en se déplaçant et pendant les activités de loisirs.

Dans le canton de Vaud, le projet Pas à Pas+ d’Unisanté se propose d’aider les personnes insuffisamment actives. Le but: les accompagner dans la reprise et le maintien d’une activité physique. Jérôme Spring, chef de projet, nous en détaille les tenants et aboutissants: «Il s’agit de soutenir les professionnels de la santé et du social (médecins, infirmières et infirmiers, assistantes sociales et assistants sociaux) en leur permettant de confier le conseil et le suivi en activités physiques aux spécialistes en activité physique adaptée (APA) du Centre universitaire de médecine générale et santé publique (Unisanté). Titulaires d’une maîtrise universitaire, ces professionnels du mouvement et de l’accompagnement agissent sur une période de trois à six mois en fournissant gratuitement conseils, informations et planification d’un programme d’activités aux personnes en demande.»

Pas à Pas+ est là pour prolonger les recommandations du médecin traitant. Car celui-ci, comme les autres professionnels de la santé, a rarement le temps et les outils pour conseiller un patient en matière d’activité physique. Mais s’ils estiment qu’un de leurs patients devrait en bénéficier, ils peuvent, par l’intermédiaire d’un formulaire d’inscription en ligne, l’orienter vers les spécialistes en activité physique adaptée d’Unisanté. Après un état des lieux des ressources et opportunités, le bénéficiaire, en fonction de ses capacités et de ses motivations, est encouragé à augmenter, petit à petit, son activité physique: cela va de l’utilisation des escaliers plutôt que de l’ascenseur dans la vie de tous les jours jusqu’à des conseils pour élaborer un programme d’entraînement ou choisir un prestataire de services parmi le millier répertoriés par Unisanté. Un rapport final est systématiquement envoyé au professionnel de santé.

Mais, sans passer par le médecin, on peut également s’inscrire directement sur le site. «Il suffit de téléphoner pour prendre rendez-vous, précise Jérôme Spring. Le bénéficiaire est ensuite reçu dans l’un des six sites de consultation (Nyon, Morges, Yverdon-les-Bains, Lausanne, Vevey, Rennaz) proche de chez lui. L’objectif est d’explorer avec la personne les bénéfices d’un mode de vie actif et de renforcer la motivation au changement dans une approche collaborative. Lorsqu’on est inactif, le simple fait de commencer une activité régulière, même légère, se traduit par une amélioration rapide de l’état de santé. Marcher 20 minutes par jour et snober les ascenseurs réduit considérablement les risques de mortalité prématurée.»

Mais comment faire pour que les gens bougent? Jérôme Spring est tout à fait conscient qu’il ne suffit pas de dire et redire que l’activité physique est essentielle en matière de santé pour que les gens se bougent. «Ce projet vise aussi à déterminer quelles sont les formes d’accompagnement qui conviennent le mieux aux populations concernées, en particulier celles en situation de vulnérabilité. Sur nos 100 bénéficiaires actuels, 40 sont en situation d’obésité, 25 ont un diabète, un sur deux présente une fragilité psychique... Sans compter que tout le monde n’a pas les moyens de se payer un abonnement mensuel à un club de fitness. Car l’état de santé de la population suisse est corrélé aux facteurs socioéconomiques. Un revenu et un niveau d’éducation faibles parfois couplés à un statut de migrant sont souvent associés à une alimentation déséquilibrée et à une activité physique réduite.»

>> Contact: 021 545 10 52, pap@unisante.ch, www.pas-a-pas.ch


Par Busson François publié le 19 mars 2020 - 10:49, modifié 18 janvier 2021 - 21:09