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Dans les coulisses de l’ATELIER BAIN DE FORêT

Se reconnecter à l’essentiel grâce aux arbres

Comme un spa en pleine nature. Au milieu des arbres, nos lecteurs ont découvert un rituel de purification et d’apaisement du mental qui utilise chacun de nos cinq sens.

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La pluie n’a pas été  un obstacle pour ce premier atelier. Au contraire, a expliqué la druidesse Joëlle Chautems, la forêt se recharge en énergieet c’est tout bénéfice pour pratiquer une connexion très personnelle avec les arbres qui nous entourent.

Julie de Tribolet

Joëlle Chautems nous entraîne près de Vallorbe, à l’orée d’une forêt digne d’un conte de fées avec ses nombreux conifères plongés dans la brume. Ne pas oublier de saluer le gardien du lieu et mettre son portable en mode avion, exhorte notre druidesse. Premier exercice, percevoir pendant cinq minutes ce qui nous entoure avec un seul de nos cinq sens. Et en changer à chaque coup de tambour. Et la vingtaine de participants de ce premier atelier de s’éparpiller, concentrés et recueillis.

Atelier de L'Illustré: bain de forêt avec Joëlle Chautems poche des grottes de Vallorbe

Faire appel à tous ses sens, le moyen pour vraiment ressentir.

Julie de Tribolet

«Pour le sens du goût, essayez de ne pas manger de plantes, la feuille de l’if est toxique, avalez l’air comme s’il s’agissait d’un mets exquis, conseille la spécialiste de la culture celte. Ne laissez pas le mental prendre le dessus, vivez pleinement cet instant!» Ce que feront Daniel et Christophe, venus du Jura. Le sens le plus difficile à travailler, pour eux comme pour Sylvie, de Fenin, ou Christiane, de Lausanne, c’est le goût, alors que l’odorat, avec toutes ces molécules olfactives déversées par les résineux, est plus accessible. Jean-Claude, de La Chaux-de-Fonds, a été émerveillé par celui de la vue. «J’ai observé cinq escargots, il n’y avait qu’eux, ça m’a captivé!»

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Le dernier exercice impliquait d’établir une connexion avec un arbre de son choix. L’épicéa avec ses branches plutôt tournées vers le bas est en relation avec le clan, la famille, explique Joëlle. Le sapin, dont les branches partent facilement vers le ciel, évoque des aspirations plus spirituelles. Le sureau, choisi par une participante, est lié à l’abondance, notamment de projets, mais attention, on peut aussi s’y perdre. Jean-Claude et son épouse Christine ont choisi sans se concerter le hêtre, un arbre qui appelle un retour à soi, un recentrage. Ruth, de Lausanne, est revenue enchantée par ce bain de forêt, qui est un rituel très pratiqué au Japon. Les participants avaient mesuré leur stress sur une échelle de 1 à 10 avant et après l’atelier. Sans surprise, il avait baissé chez la plupart d’entre eux. 

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Par Patrick Baumann publié le 30 août 2022 - 10:03