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L'édito

Tous les chemins mènent à l’art

N'est-il pas illusoire et risqué de vouloir vivre de son art lorsque l'on est artiste? Laurence Desbordes rend hommage à ces artistes, qui à l'image de Dany Boon ou de DJ Mosimann, ont pris le risque de réaliser leur rêve d’enfant: vivre de leur passion.

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Tous les chemins mènent à l'art
Gabriel Monne; Julie de Tribolet; Bertrand Rey; Sony Music Switzerland

Depuis que le monde est monde, les parents rêvent d’un avenir radieux pour leur progéniture. Et, dans cette optique, la poussent à avoir un apprentissage en poche ou à obtenir la fameuse maturité, puis à faire l’uni, avant d’écouter les sirènes artistiques. Un vrai métier, ça rassure.

C’est toujours mieux que d’être saltimbanque et d’avoir des fins de mois difficiles. Dany Boon, que nous avons eu la joie de pouvoir rencontrer, connaît maintenant la gloire et sévit en tant qu’acteur, réalisateur et scénariste. Mais ça, c’est aujourd’hui. Pour rassurer sa mère, au début des années 1980, le comédien a étudié le graphisme avant de se sentir autorisé à suivre son cœur et de se lancer dans le cinéma. Son diplôme ne lui a pas évité les années de galère, mais lui a permis d’atteindre plus sereinement son objectif.

D’autres, comme Quentin Mosimann, ne sont pas passés par la case diplôme. Dès son enfance, le DJ apprend la batterie, le piano et, à 13 ans remporte un concours de chant. Quant à son adolescence, il la passe à «scratcher» les platines. On est dans une autre ère que celle de Dany Boon. On entre dans la période de la gloire rapide stimulée par la télévision et ses téléréalités. La Star Ac’ en fait partie. A 19 ans, le Franco-Suisse remporte la finale.

Sa carrière, comme celle de beaucoup d’autres, aurait pu ensuite s’étioler dans les brumes du succès. Mais non. Très vite, elle prend un envol international. Mosimann, comme il l’a confié dans nos pages, est aujourd’hui un artiste reconnu tant pour ses chansons que pour ses mix ou ses productions et vient se reposer de sa vie intense aux côtés de son papa, crêpier au Rigi. Boon-Mosimann, deux parcours totalement différents mais ayant chacun à la clé la réalisation d’un rêve d’enfant.

Une troisième voie, celle d’une génération plus posée, est aussi présentée dans ce numéro de «L’illustré». Celle empruntée par une jeunesse de moins de 30 ans qui ne cherche pas la gloire mais simplement l’épanouissement personnel dans la pratique de son art. Ils s’appellent Elise, Elie, Cyrielle et Lorena, sont peintre, cinéaste, musicienne ou performeuse et leur bonheur, c’est simplement de vivre de leur métier. Un objectif que beaucoup de leurs aînés ont perdu de vue en entrant tête baissée dans la course au pouvoir et à la réussite sociale.

>> Le magazine de cette semaine est disponible en kiosque au prix de 5.50 frs ou directement sur vos écrans.

Par Laurence Desbordes publié le 14 avril 2023 - 09:09