A 57 ans, Dimitris Papaioannou est l’un des chorégraphes les plus célébrés. Pourtant, rien ne prédestinait le Grec à devenir un maître de la danse. Né à Athènes, l’artiste s’est d’abord fait connaître en tant que peintre et bédéiste, deux disciplines qu’il a étudiées auprès du peintre Yannis Tsarouchis. En 1983, il décide de s’intéresser à la danse, à New York, aux côtés d’Eric Hawkins et de Min Tanaka, spécialiste du butô.
C’est finalement trois ans plus tard qu’il crée l’Edafos Dance Theatre, qu’il considère comme un support idéal pour s’exprimer de manière visuelle. Car Papaioannou se définit ainsi: «Je suis un meilleur peintre sur scène que sur une toile, mais je ne me considère pas comme un vrai plasticien ni un vrai danseur. Je suis quelqu’un d’improvisé.» En 1993, il crée le spectacle Medea. Dès lors, il attire le regard et, finalement, il sera choisi pour diriger 8000 performeurs lors de l’ouverture des JO d’Athènes.
Aujourd’hui, il mêle toutes les disciplines qu’il manie à merveille, telles que la peinture, le cirque, la comédie et la danse, pour nous offrir Transverse Orientation, une pièce pour huit danseurs sur une musique de Vivaldi qui transcende le mythe de Thésée et du Minotaure pour en faire une sublime fresque sur la dualité entre l’inexpérience et l’expérience.
>> «Transverse Orientation», de Dimitris Papaioannou, du 8 au 10 avril, Comédie de Genève, esplanade Alice-Bailly 1, 022 320 50 01, www.comedie.ch