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Bien-être

Un bus pour se faire masser par monts et par Vaud

Dans son «massage truck» couleur turquoise, l’enthousiaste infirmière Valérie Jaquier propose une pause détente dans un camping-car habilement transformé.

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Massage Truck

Valérie Jaquier et son «massage truck» turquoise.

Blaise Kormann

Autrefois, rémouleurs ou brocanteurs traversaient villes et campagnes pour offrir leurs services. Valérie Jaquier les imite avec gaieté. Cette infirmière vaudoise, mère de deux enfants, parque son camping-car sur des places ou dans des lieux appropriés en proposant toute une gamme de massages, du sportif ou thérapeutique à la pure détente. A l’intérieur, une musique douce accueille. Tout est cosy, couleur turquoise. Le véhicule d’origine a été modifié, démonté, la cuisine supprimée pour installer une table. «Il était important pour moi que mes clients puissent être couchés, même pour vingt minutes; cela change tout.»

L’aventure a commencé en été 2019, quand ses patients lui ont avoué combien elle leur manquait après son déménagement d’Ependes, où elle a tenu un cabinet de massage pendant quatre ans, jusqu’aux hauteurs de Bullet. Elle s’est dit: «Pourquoi ne pas me déplacer?» Sa famille a mordu à l’hameçon, avec feu. A l’automne, un crowdfunding enthousiaste a apporté la somme nécessaire à l’achat du bolide. De la peinture au ponçage, la petite tribu s’est mise à transformer ce bus de 2005, à l’origine blanc et orange. Coup du sort, Valérie Jaquier était prête à commencer à la mi-mars 2020, juste quand la Suisse s’est arrêtée. Elle a dû attendre fin avril.

«Heureusement, je n’ai pas besoin de cela pour vivre.» Elle a commencé par des villages où elle savait qu’elle ne ferait pas de la concurrence à des collègues: «Cela ne serait pas cool.» S'est aussi posée chaque jeudi à l’Y-Parc d’Yverdon. Partout, on l'a complimentée pour ce moment de bonheur. Les intéressés s’inscrivent sur son site en choisissant la durée de leur soin; le truck peut être privatisé pour une fête, un événement commercial ou sportif. Elle espère repartir en mars ou en avril, avec sa philosophie, soit «la même démarche que dans mes emplois en ambulance ou aux soins palliatifs: être là à un moment où les gens ont besoin de moi, avec douceur et bienveillance». 

Par Marc David publié le 22 février 2021 - 09:41