Pendant le confinement, les fables enfantines que lui racontait son pépé quand il la bordait chatouillaient les oreilles de Samantha Lunder, journaliste et photographe indépendante de 27 ans. «Depuis plusieurs années, j’avais en tête d’écrire des histoires pour les enfants. Avec le covid, mes mandats ont fondu, alors j’ai eu du temps pour me lancer.»
Inspirée par son nonno («grand-papa» en italien), qui lui racontait les péripéties d’un gentil crocodile, la jeune femme s’amuse à imaginer les tracas d’une coccinelle ou encore d’un écureuil. «J’ai vite réalisé qu’un podcast serait un meilleur médium pour transmettre mes narrations. D’abord pour rendre hommage à la tradition orale à l’heure du coucher, mais aussi parce que le milieu de l’édition subit la crise de plein fouet», confie la Vaudoise.
A la maison, elle bricole un studio d’enregistrement devant son armoire – pour améliorer l’acoustique – et réalise dix épisodes gratuits qui ciblent les 2 à 10 ans. «Je voulais permettre aux plus petits de s’évader quelques minutes tout en leur offrant du temps hors écran. Aujourd’hui, 2000 personnes sont abonnées aux «Histoires de Nonno» sur Spotify*.» Quant au cumul des écoutes totales – la durée des épisodes varie entre quatre et douze minutes –, il est de 150 000, selon les données qu’elle a récoltées à la fin de 2020. «J’ai découvert que j’avais pas mal de succès en France», s’exclame la «podcasteuse».
En partenariat avec la Fondation Planète Enfants Malades, Samantha Lunder a aussi affiché des codes QR dans le service de pédiatrie du CHUV et à l’Hôpital de l’enfance, à Lausanne, pour que les patients puissent accéder en un clic à ses contes. 2021 sera un tournant pour son projet: «Je cherche des fonds, car j’ai l’objectif de créer un livre audio mais sous une forme un peu innovante!» Rendez-vous au printemps pour découvrir cet ouvrage jeunesse illustré par l’artiste fribourgeoise Adèle Dafflon.
>> * Ecouter les «Histoires de Nonno» sur le site de podcast Spotifiy
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