1. Home
  2. Envies
  3. Une année sabbatique, ça ne s'improvise pas

Pour aborder sereinement son année sabbatique

Une année sabbatique, ça ne s'improvise pas

Entre 16 et 20 ans, ils craquent souvent pour une année de transition. Le temps de souffler, voyager, caser l’école de recrues ou apprendre une langue. Une expérience enrichissante, bien considérée sur un CV, mais à préparer avec soin.

Partager

Conserver

Partager cet article

file78dgqkdeewgjk5w31c7
Getty

Ala fin de la scolarité obligatoire ou après le gymnase, les jeunes ont très souvent envie de prendre un congé. Pour Isabel Pérez, directrice de l’école IPCoaching, à Lausanne, «cette année de transition permet de gagner en maturité, de réfléchir à l’avenir, d’augmenter ses chances sur le marché du travail, de développer d’autres capacités extrascolaires. C’est tout bénéfice, à condition d’avoir un projet défini, une expérience d’au pair en Allemagne, un séjour linguistique en Australie, des stages professionnels en Suisse...»

Bien vu dans un CV
L’année sabbatique est une expérience très appréciée sur un CV. Pour un patron, cela signifie que le jeune a osé partir. C’est synonyme de curiosité, d’ouverture aux autres cultures. De réelles qualités valorisées par les chefs d’entreprise. Un congé sabbatique, c’est l’occasion rêvée pour un jeune de réaliser des stages et de découvrir sa voie. Si le jeune a besoin de prendre de la distance, de s’éloigner de ses parents ou d’une autre pression, c’est le bon moyen de développer son autonomie. Un gros bénéfice au niveau débrouillardise et prise d’initiatives. Au retour, les relations avec les parents sont souvent apaisées.

Préparer un projet concret
Si la raison d’une année sabbatique est «Je n’en peux plus, je veux voir autre chose», ce n’est pas suffisant. Partir sans projet est synonyme de retour difficile, car le problème n’a été que repoussé. Partir en se disant «Je pense aller à l’EPFL, mais avant je désire voyager six mois pour parfaire mon anglais et puis faire du bénévolat», c’est un véritable plus.

● Partir avec un dossier tout prêt, avec les écoles et stages suivis. Et l’actualiser au fur et à mesure. Votre jeune a fait de la plonge dans un bar à Sydney? Qu’il demande un certificat sur le moment.
● Prévoir qu’il y a un délai à respecter pour certaines inscriptions pour la suite de la formation. L’agender ensemble, voire le lui rappeler.
● Pour les familles recomposées, s’assurer que tous sont d’accord et décider qui paie quoi.
● Faire un point sur sa santé, vaccins, etc. S’assurer que le jeune ne soit pas déprimé, ce qui serait délicat à l’étranger.
● Lui expliquer qu’il devra s’adapter aux changements sans pour autant tout accepter: une chambre sans chauffage, ce n’est pas possible.
● Garder un budget pour aller le chercher en cas de problème urgent.
● Fixer un rythme pour communiquer. Prendre son indépendance, c’est bien, mais un petit message régulier est apprécié.
● Les jeunes n’ont pas de connaissances légales concernant les contrats ou les petits jobs. L’épauler, aussi pour gérer ses finances.


Le conseil de l'experte

La recommandation d'Isabel Perez, directrice de IPCoaching à Lausanne.

file78cto26ea9tkk408jum
Isabel Perez. DR

«Lorsqu’un jeune décide de faire une pause dans sa formation, sans avoir de projet concret, les parents sont angoissés. Il faut discuter, trouver un stage, du bénévolat, bref, un but pour organiser l’année et que ce soit bénéfique. Même les parents réticents sont satisfaits.»


publié le 12 décembre 2019 - 15:12, modifié 18 janvier 2021 - 21:07