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Les romands ont du talent

Valérie de Roquemaurel, souffleuse de verre: «Le must? Mêler l’artistique à l’utilitaire»

Des réparations de carafes aux décorations pour l’Hôtel de Ville de Crissier, en passant par de majestueux lustres, Valérie de Roquemaurel souffle du verre depuis vingt ans. Sa passion? Les luminaires.

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Valérie Roquemaurel

«Je dois comprendre le contexte de chaque demande afin de m’exprimer au mieux.»

Blaise Kormann
Siméon Calame
Siméon Calame

A travers le verre, raconter une histoire. A gauche, des étagères remplies de créations en verre de toutes les couleurs. A droite, plusieurs fours massifs, dont on apprendra qu’ils peuvent grimper entre 1100 et 1500°C environ. Dans le paisible village de Pomy (VD), c’est dans un garage pas comme les autres que travaille Valérie de Roquemaurel. Enfin, travaille, s’amuse pourrait-on dire. Car la souffleuse de verre voit son métier comme un jeu: «Chaque demande est différente et je dois trouver des solutions pour donner un équilibre entre l’utilitaire de l’objet et son aspect artistique. J’essaie de comprendre le contexte, l’histoire et le pourquoi de cette demande. Cela m’aide à créer de manière plus précise.» Aujourd’hui, Valérie apprécie particulièrement réaliser des luminaires, qui mêlent à merveille l’utilitaire et le visuel. Récemment, elle a reçu une demande pour un lustre de 3 mètres et pesant 60 kilos. «C’est génial!»

Travailleuse acharnée. Ce sont les visites répétées chez ses grands-parents, amateurs de pièces de collection et de «magnifiques glaces», qui ont fait naître cette passion chez elle. «Mais je ne pensais pas que ce pouvait être un métier, et encore moins que cela pouvait m’être accessible», sourit-elle. Quelques demandes de stage plus tard, elle se retrouve à passer huit mois chez un verrier, puis quitte sa Toulouse natale pour démarrer une école dans la campagne dans le nord-est de la France. «Un déchirement et de grands moments de solitude, se remémore-t-elle. Chaque semaine, nous soufflions 500 fois dans le même moule, sans créer de vraie pièce. J’ai croché et j’arrivais tous les jours une heure plus tôt pour m’améliorer.» Un travail qui paie et lui permet de décrocher de jolis contrats, comme celui avec le Restaurant de l’Hôtel de Ville de Crissier, pour lequel elle a déjà réalisé une soixantaine de pièces. Des vases, des sculptures et des luminaires qui s’amusent avec la lumière et qui magnifient le travail de précision de Valérie de Roquemaurel.

>> Découvrez les créations de Valérie de Roquemaurel sur son site.

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Siméon Calame
Siméon CalameLa pâtisserie est sa passion, le restaurant son terrain de jeu favori: Siméon a fait de la gastronomie romande sa spécialité. Mehr erfahren
Par Siméon Calame publié le 28 novembre 2022 - 09:05