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«Quand je yodle, je sens le bébé se calmer»

A 32 ans, Melanie Oesch, la populaire chanteuse du groupe Oesch’s die Dritten, attend son premier enfant. La chambre et les prénoms sont prêts. Si elle l’a annoncé publiquement en octobre et qu’elle accepte de montrer son bonheur dans un shooting photo, elle préserve sa vie privée de toutes ses forces.

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Fabienne Bühler

Avec la première grossesse de Melanie Oesch, musicienne bernoise dont le sourire immaculé et les mélodies triomphantes ont réussi à franchir la Sarine jusqu’à la Grande Scène de Paléo, en 2019, la science tient un sujet d’étude: comment un bébé vit-il les vibrations du yodel? Car la vedette de Oesch’s die Dritten, groupe folklorique familial, pousse encore la chansonnette. Elle en rit: «Je me rends compte que, quand je chante, le bébé et moi, nous allons bien. Curieusement, je le sens se calmer. On verra bien si cela dure quand il sera vraiment là.»

Désormais entrée dans le troisième trimestre de sa grossesse, la ravissante brune se porte comme un charme. «Dès le début, j’ai ressenti une belle sensation de calme et de satisfaction, dit-elle. Alors que, avant d’être enceinte, je pouvais vite me sentir agitée ou tendue.»

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La robe de Melanie a été achetée autrefois par sa maman, Annemarie. «Elle l’a rarement portée et me l’a donnée. Elle grandit avec mon ventre.» Fabienne Bühler

Le désir d’enfant, elle n’en a longtemps jamais parlé ouvertement. D’abord parce qu’elle voyait cette décision loin devant elle et surtout parce qu’elle appartenait à son jardin secret. Elle n’a annoncé la bonne nouvelle qu’à une seule occasion: en octobre 2019, en postant une photo sur Instagram. Depuis, prudente, elle n’a plus rien ajouté: «Si j’aime être avec les gens et que tout le monde peut facilement me parler, j’ai aussi besoin de pouvoir me retirer dans ma vie privée, pour fonctionner de manière équilibrée», dit-elle. Elle a même pris garde à ne pas révéler le nom du père. «A travers la musique, mes proches, mes frères, mes parents, apparaissent sur la scène publique; je ne veux pas de cela pour ma propre famille», dit-elle.

Fille, garçon? Elle l’ignore. Pour elle, cela n’a guère d’importance. Même si les prénoms sont déjà fixés, selon une méthode intéressante: «Quand quelqu’un avec un joli nom me demandait un autographe, je l’écrivais secrètement dans un coin.» Mais sans s’exposer: si un inconnu voulait toucher son ventre, elle reculait furtivement, ou retenait le bras de l’intrus.

Elle n’est pas impatiente que la naissance arrive, juste prête. La chambre est aménagée, elle attend son jeune locataire. L’endroit résonnera bientôt des bruits de la vie, les rires, les pleurs, le yodel.


Par Marc David et Aurelia Robles publié le 13 mars 2020 - 11:46, modifié 18 janvier 2021 - 21:08