Le calvaire sans fin des enfants migrants de Moria
Les incendies qui ont détruit le camp de Moria, sur l'île grecque de Lesbos, ont jeté sur les routes des milliers d’enfants. Alors que des maires suisses demandent d’accueillir des réfugiés, Bruxelles accélère sa réforme de la politique migratoire européenne. Reportage.
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Le 21 septembre, une femme remorque ses quelques biens et son bébé lors de leur transfert vers un nouveau camp. Celui de Moria, où ils vivaient, sur l’île grecque de Lesbos, a brûlé dans la nuit du 8 au 9 septembre, rendant sans-abri plus de 12000 réfugiés, dont 4000 enfants.YARA NARDI
Le 21 septembre, une femme remorque ses quelques biens et son bébé lors de leur transfert vers un nouveau camp. Celui de Moria, où ils vivaient, sur l’île grecque de Lesbos, a brûlé dans la nuit du 8 au 9 septembre, rendant sans-abri plus de 12000 réfugiés, dont 4000 enfants.YARA NARDI
Certains migrants qui vivent sur l’île depuis des mois, sinon des années, ont refusé d’entrer dans ce qu’ils considèrent comme «un nouveau Moria», réclamant leur transfert vers le continent.John Liakos/Intime/Athena Pictures/Shutterstock
Certains migrants qui vivent sur l’île depuis des mois, sinon des années, ont refusé d’entrer dans ce qu’ils considèrent comme «un nouveau Moria», réclamant leur transfert vers le continent.John Liakos/Intime/Athena Pictures/Shutterstock
Les Chambres fédérales ont interpellé la cheffe du Département fédéral de justice et police, Karin Keller-Sutter, appelant le gouvernement suisse à agir.Petros Giannakouris
Les Chambres fédérales ont interpellé la cheffe du Département fédéral de justice et police, Karin Keller-Sutter, appelant le gouvernement suisse à agir.Petros Giannakouris
A la suite de l’incendie, 400 mineurs non accompagnés ont été transférés sur le continent, et l’Allemagne a annoncé que dix pays d’Europe se les répartiraient. Depuis, le gouvernement d’Angela Merkel a déclaré vouloir accueillir 1500 requérants. Milos Bicanski
A la suite de l’incendie, 400 mineurs non accompagnés ont été transférés sur le continent, et l’Allemagne a annoncé que dix pays d’Europe se les répartiraient. Depuis, le gouvernement d’Angela Merkel a déclaré vouloir accueillir 1500 requérants. Milos Bicanski
Dans un communiqué, les maires socialistes de Lausanne et de Genève ont demandé à la Confédération de «convoquer sans délai une conférence nationale afin d’accueillir au plus vite des réfugiés du camp de Moria. […] Cette crise humanitaire nécessite un engagement plus important de notre pays pour l’accueil de réfugiés. La Suisse peut et doit faire plus.»MANOLIS LAGOUTARIS
Dans un communiqué, les maires socialistes de Lausanne et de Genève ont demandé à la Confédération de «convoquer sans délai une conférence nationale afin d’accueillir au plus vite des réfugiés du camp de Moria. […] Cette crise humanitaire nécessite un engagement plus important de notre pays pour l’accueil de réfugiés. La Suisse peut et doit faire plus.»MANOLIS LAGOUTARIS
Le cimetière comme refuge, le 10 septembre.John Liakos/Intime/Athena Pictures/Shutterstock
Le cimetière comme refuge, le 10 septembre.John Liakos/Intime/Athena Pictures/Shutterstock
«Le quotidien dans les camps est d’une extrême violence, la nourriture insuffisante, et il n’y a aucun accès à des soins médicaux ou psychologiques. Ces enfants sont les sacrifiés d’une politique migratoire européenne inadéquate», dénonce Mary Wenker. Cette Fribourgeoise, qui dirige l’ONG Choose humanity, se rend très régulièrement sur les îles grecques.ANGELOS TZORTZINIS
«Le quotidien dans les camps est d’une extrême violence, la nourriture insuffisante, et il n’y a aucun accès à des soins médicaux ou psychologiques. Ces enfants sont les sacrifiés d’une politique migratoire européenne inadéquate», dénonce Mary Wenker. Cette Fribourgeoise, qui dirige l’ONG Choose humanity, se rend très régulièrement sur les îles grecques.ANGELOS TZORTZINIS
Abords du camp temporaire de Kara Tepe. Le projet de réforme européen propose plusieurs durcissements, notamment de «rigoureux contrôles» aux frontières extérieures et un renvoi plus strict des demandeurs déboutés. ONG et observateurs dénoncent d’ores et déjà l’institutionnalisation de pratiques problématiques.Vangelis Papantonis
Abords du camp temporaire de Kara Tepe. Le projet de réforme européen propose plusieurs durcissements, notamment de «rigoureux contrôles» aux frontières extérieures et un renvoi plus strict des demandeurs déboutés. ONG et observateurs dénoncent d’ores et déjà l’institutionnalisation de pratiques problématiques.Vangelis Papantonis
Contrôle de police. La grande nouveauté du pacte européen est la révision du fameux «règlement Dublin», qui délègue l’examen de la demande d’asile d’un réfugié au premier pays qui l’a accueilli. Tous les Etats seraient mis à contribution, financièrement ou en accueillant des demandeurs d’asile.YARA NARDI
Contrôle de police. La grande nouveauté du pacte européen est la révision du fameux «règlement Dublin», qui délègue l’examen de la demande d’asile d’un réfugié au premier pays qui l’a accueilli. Tous les Etats seraient mis à contribution, financièrement ou en accueillant des demandeurs d’asile.YARA NARDI
A Lesbos, les réfugiés s’inquiètent de l’hiver qui arrive.SOPA Images / SIPA/SIPA
A Lesbos, les réfugiés s’inquiètent de l’hiver qui arrive.SOPA Images / SIPA/SIPA
Sur la route, encore et toujours.ALKIS KONSTANTINIDIS
Sur la route, encore et toujours.ALKIS KONSTANTINIDIS
Après l'incendie du camp de Moria, assistance à un enfant sur la route de Mytilène.Nicolas Economou
Après l'incendie du camp de Moria, assistance à un enfant sur la route de Mytilène.Nicolas Economou
Après l'incendie du camp de Moria, des familles ont trouvé refuge dans un bâtiment abandonné. Un petit Afghan de 2 mois dort dans un hamac.Petros Giannakouris
Après l'incendie du camp de Moria, des familles ont trouvé refuge dans un bâtiment abandonné. Un petit Afghan de 2 mois dort dans un hamac.Petros Giannakouris
Après l'incendie du camp, nombre de migrants se sont à nouveau retrouvés sur la route, ici celle de Mytilène.Petros Giannakouris
Après l'incendie du camp, nombre de migrants se sont à nouveau retrouvés sur la route, ici celle de Mytilène.Petros Giannakouris