Le travail débute en nouant des herbes autour d’une branche concave. Ces fondations doivent être solides, car elles soutiennent tout le reste du dispositif. Le tisserin connaît une douzaine de noeuds différents, qu’il réalise en glissant ou en poussant les brins avec son bec et en tirant dessus de toutes ses forces, parfois avec ses pattes. Il croise régulièrement le sens du tissage afin que les tensions renforcent la cohésion des matériaux.
© J.J Alcalay & B. Marcon / Naturagency
A partir des fondations, l’oiseau tresse une sorte de couronne, un peu plus grande que lui, à laquelle viendra s’arrimer son nid proprement dit. En cas de pluie, cette architecture particulière permet d’éviter que l’eau qui ruisselle le long de la branche n’envahisse son habitation. Cette anse lui sert aussi de perchoir pour commencer la phase suivante.
© J.J Alcalay & B. Marcon / Naturagency
Le tisserin choisit des végétaux de couleur verte, qui sont naturellement plus souples: brins d’herbe, feuilles de palmier, de roseau, d’acacia ou d’eucalyptus. Une fois terminé, le nid prend une forme ovale, avec une entrée disposée au-dessous. La construction incombe au mâle. La femelle viendra inspecter l’ouvrage à la fin des travaux et tapissera l’intérieur à l’aide de matériaux confortables: de petites feuilles, des inflorescences d’herbes et des plumes.
© J.J Alcalay & B. Marcon / Naturagency
Vient ensuite le tour de la chambre. Elle doit être assez grande et assez solide pour pouvoir accueillir le couple et ses oeufs. Très bien isolés, les nids sont protégés du chaud et du froid. La différence de température entre le nid et l’extérieur peut atteindre 10°C.
© J.J Alcalay & B. Marcon / Naturagency
Une femelle examine le nid. Le mâle n’arrêtera les travaux que lorsque celle-ci les aura approuvés. La femelle s’occupera ensuite de l’aménagement intérieur, qu’elle réalise à l’aide de matériaux doux et confortables.
© J.J Alcalay & B. Marcon / Naturagency
Le tisserin consolide l’ouvrage par l’intérieur et prépare la future entrée, située à l’endroit où se trouve son bec. Une fois achevé, le toit de la chambre ne laissera plus passer la lumière grâce à la construction d’un «faux plafond», qui n’est pas tissé mais tapissé de petits bouts de feuilles que l’oiseau dispose les uns sur les autres jusqu’à l’obscurcissement complet.
© J.J Alcalay & B. Marcon / Naturagency
Le tisserin choisit des matériaux souples. Au besoin, il déchire une herbe dans sa longueur afin obtenir un fil plus mince qu’il pourra mieux ajuster au reste de sa construction. Le tisserin à tête rousse (Ploceus velatus) n’est pas le seul oiseau qui porte ce nom. Dans le langage courant, le nom «tisserin» a été donné à de nombreuses espèces appartenant à la famille des plocéidés de l’ordre des passériformes. Tous ces oiseaux savent tisser et se distinguent par la sophistication de leurs nids et par leurs comportements sociaux.
© J.J Alcalay & B. Marcon / Naturagency