Mark Kelly, chanteur: «Je suis végane depuis dix ans et vous ne verrez jamais, chez moi, une seule bouteille en plastique. La prise de conscience fait partie de la solution. Prenons soin de «Mother Earth», notre Terre, car elle prend soin de nous. Dès l’école, il faudrait, par exemple, apprendre ce qu’est l’obsolescence programmée, source de surconsommation.»
Derib, dessinateur: «J’ai l’habitude de dire que «la nature, c’est chez moi». Je vis dedans et au contact des animaux depuis ma plus tendre enfance. Pour moi, c’est essentiel. Nous devons avoir une attitude humble face à la nature, or nous avons perdu notre humilité. Il faut revenir aux fondamentaux. La planète, elle, s’en sortira toujours, pas l’homme!»
Nicolas Righetti / Lundi13
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Brigitte Rosset, humoriste: «Enfant, le tri des déchets se limitait aux piles, à l’alu et au verre. Ado, j’ai été plus sensibilisée à la lutte contre le racisme. En 2021, je privilégie l’achat de produits de proximité. Cela a été un des avantages du confinement. Mes enfants de 15, 17 et 22 ans, tous végétariens, sont très attentifs à l’environnement. L’information circule sur les réseaux. Ils sont investis d’une mission et la réalité leur donne raison.»
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Phanee de Pool, chanteuse: «Ma grand-maman mettait une brique au fond de la chasse des toilettes afin d’économiser l’eau. Enfant, cela a éveillé ma conscience et m’a permis de comprendre que l’on pouvait commencer par faire les choses par soi-même. S’il m’arrive d’acheter des mangues en hiver, l’écologie me parle et me touche. C’est un sport qu’on pratique en solitaire, mais qui se gagnera en équipe!»
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Jacques Dubochet, Prix Nobel de chimie 2017, «supervisé» ici par Pierrick Destraz: «Greta Thunberg m’a bouleversé. Elle a le courage de dire les choses comme elles sont. Nous n’avons pas encore compris l’urgence. Notre façon de vivre nous détruit et nous laissons à nos enfants le fardeau: c’est honteux! La force d’une chanson dépend de ce que l’on en fait. J’espère qu’elle deviendra un hymne. Nous sommes là pour ça!»
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Bernie Constantin, rockeur (en compagnie de Jacques Dubochet): «Je trie consciencieusement tous mes déchets. J’avais écrit, dans les années 1990, une chanson qui s’intitule «Les retours de manivelle». C’est le prix à payer après les petits plaisirs immédiats et, d’une certaine manière, ce que nous vivons en ce moment, après des décennies à polluer sans penser au lendemain. Il va bien falloir régler l’addition.»
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Irène Wettsein, avocate: «Nous sommes de plus en plus d’avocats et d’avocates à défendre celles et ceux qui alertent sur le danger climatique. Le Tribunal fédéral estime que ce danger n’est ni actuel ni concret. La réalité, ne serait-ce que les catastrophes climatiques récentes, nous prouve malheureusement le contraire. C’est maintenant qu’il faut agir.»
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Billie Bird, chanteuse: «Je suis membre de Greenpeace et de Pro Natura. J’ai toujours essayé de faire les choses en conscience. Que le combat soit féministe, qu’il concerne les inégalités sociales, salariales, l’environnement: j’y vois une démarche globale. Ensuite, il faut pouvoir agir concrètement.»
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Valérie D'Acremont, médecin infectiologue et prof à l’Unil: «Lors d’un tour de l’Atlantique à la voile en 2015, j’ai vu les îles couvertes de déchets plastiques fabriqués par nos multinationales suisses et les pêcheurs mourir de faim. En rentrant, j’ai rejoint Extinction Rebellion pour me battre contre cette destruction et le réchauffement. Les gens ne le réalisent pas du tout, mais notre planète n’est bientôt plus vivable...»
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Jean-Claude Issenmann, créateur des Babibouchettes: «En 1968, j’ai entendu pour la première fois le terme de pollution en Suisse. On dénonçait déjà l’absurdité de notre société de consommation. Dans les années 1970, on a commencé à parler de la mort des forêts: «On se disait: « On ne peut pas continuer comme ça!» Et pourtant, on a continué comme ça...»:
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Vincent Veillon, humoriste: «J’ai grandi au pied du Grand Muveran, dans la nature. J’ai deux filles de 6 mois et de 3 ans et cette thématique m’interpelle. Or je suis venu en 4x4, c’est pratique pour caser les poussettes, mais j’adore le marché à la ferme, alors où mettre le curseur? En 2002, Chirac a dit: «Notre maison brûle et nous regardons ailleurs.» Le moment est venu de régler les problèmes.»
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Zep, auteur de BD: «Le réveil démocratique des enfants m’émerveille. C’est une école de la démocratie. L’Accord de Paris est un échec des politiques. Finissons-en avec le bricolage, il faut des lois. Le monde d’avant – la clim partout, les 4x4 –, c’est fini. Nous devons en construire un différent.»
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Lolita Morena, animatrice: «Gamine, à la fin de l’école, je repartais en Italie, dans les Marches. Tout m’émerveillait: les odeurs, les lucioles… Au fil des ans, l’air a perdu son parfum. Nous sommes le facteur de ce changement. Nous modifions l’équilibre naturel que la planète met à notre disposition. Nous devons tenter de le rétablir.»
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Michel Bühler, chanteur: «De mon enfance à Sainte-Croix, où j’allais si souvent me balader, je me souviens de chaque brin d’herbe, de chaque sentier, de chaque caillou. Une phrase citée par le conseiller fédéral René Felber me revient: «Arrêtez la terre, je veux descendre!» Par où commencer? Il faut absolument limiter sa consommation.»
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