En été, les saïgas vivent en troupeau d’une quarantaine d’individus qui se réunissent près des points d’eau. La seule antilope eurasienne est reconnaissable à ses naseaux longs et tombants, qui forment une courte trompe souple et capable de se dilater. Cet appendice lui permet de filtrer l’air chargé de poussière pendant l’été, et de le réchauffer lors de l’inspiration pendant les hivers longs et rigoureux.
Klaus Nigge
Seul le mâle est pourvu de cornes. Elles sont annelées et dessinent un léger S en vue frontale. Cet attribut a failli causer la perte de l’espèce. La médecine chinoise prétend que, une fois réduites en poudre, les cornes de saïgas permettraient d’éviter les AVC, de guérir les douleurs hépatiques et abdominales et même de sortir quelqu’un du coma. Un kilo de corne peut atteindre entre 400 et 900 euros, le record s’établissant à 3500 euros dans certains marchés de Chine.
Klaus Nigge
Avant que l’espèce ne soit décimée par la contrebande et les maladies, l’hiver venu, les troupeaux se réunissaient et formaient des hardes de dizaines de milliers d’individus. Ils voyageaient ensemble pour fuir la neige et trouver des pâturages verts. Si les mesures de sauvegarde portent leurs fruits sur le long terme, il sera de nouveau possible de contempler cette migration de plusieurs centaines de kilomètres qui figure parmi les plus spectaculaires du monde.
Klaus Nigge
En russe, le mot «saïga» signifie «antilope». C’est la seule antilope eurasienne. L’IUCN l’a classée en danger critique d’extinction. Depuis 1994, le WWF et d’autres ONG se mobilisent pour protéger cette espèce emblématique. En plus des mesures de police, les programmes de préservation ont avant tout pour but de fournir aux habitants des steppes d’autres revenus que la chasse et le braconnage.
Klaus Nigge
Cette jeune antilope saïga est pesée et marquée dans un effort de recensement du cheptel au moment où la saison des naissances bat son plein.
Klaus Nigge