Deux très jeunes diablotins (la forme larvaire de l’empuse pennée) se font face sur une nigelle de Damas, dans le sud de la France. A ce stade de développement, ces insectes sont reconnaissables au recourbement caractéristique de leur abdomen, à leur tête effilée d’alien et à leurs solides pattes antérieures avec lesquelles ils capturent leurs proies.
Patrick Goujon / NaturagencyGros plan sur la tête d’un diablotin. Sa face est surmontée de deux frêles antennes et d’une protubérance caractéristique en forme de casque longiligne. Né à la fin de l’été, l’insecte n’effectuera sa mue vers sa forme adulte qu’à la fin de l’hiver, lorsque la nourriture sera plus abondante.
Léo Gayola / NaturagencyInsectivore, l’empuse pennée se poste souvent la tête en bas dans les hautes herbes et les buissons, où elle semble invisible et attend patiemment que des proies passent à sa portée. Réputée moins vorace que la mante religieuse, elle se nourrit de petits insectes tels que les mouches, qu’elle saisit d’un geste rapide de ses pattes antérieures.
Thibault Andrieux / NaturagencyAprès la mue, le mâle adulte est reconnaissable à ses deux antennes qui ressemblent à des peignes, alors que celles de la femelle (photo suivante) forment des filaments lisses. A noter également la différence de morphologie de leurs faces, beaucoup plus anguleuse chez le mâle que chez la femelle, dont les formes semblent beaucoup mieux ajustées.
Luis Casiano / NaturagencyL’empuse pennée possède une coloration dite «cryptique», c’est-à-dire qu’elle peut changer de couleur pour se fondre dans son environnement. Son corps peut ainsi varier du brun au vert, rosé ou bleuâtre.
Ptitboutdvie.Nature / NaturagencyL’espèce n’est pas directement menacée. L’enfrichement de certains de ses habitats (pelouses et sols calcaires), voire leur boisement, est une menace locale qui peut faire disparaître des colonies et morceler ses habitats. Toutefois, l’espèce est capable de s’adapter facilement et s’installe volontiers dans les friches agricoles ou sur des terrains vagues secs dans les zones industrielles. En outre, étant donné qu’elle est difficile à observer, il n’est pas exclu que la présence de cette espèce soit sous-évaluée.
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