Avec ses 444 saphirs, rubis, émeraudes et diamants, la couronne de saint Edouard – ainsi nommée en hommage à Edouard le Confesseur (1004-1066) – est la couronne la plus sainte et la plus vénérée. Sa base d’or massif pèse 2,23 kilos, auxquels s’ajoutent de l’argent et des perles. L’exemplaire actuel a été réalisé en 1661 pour Charles II, car l’original avait été fondu lors de la guerre civile du milieu du XVIIe siècle. La couronne d’Edouard ne sort de sa cachette de la tour de Londres que pour les cérémonies de couronnement.
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Pour les autres occasions, Charles III portera la couronne impériale d’Etat, plus légère, que sa mère portait en guise de «couronne de travail».
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Cette énorme boule d’or datant de 1661 surmontée d’une croix a un diamètre de 15 centimètres. Elle symbolise le globe terrestre, la croix représente la dévotion au christianisme. L’orbe impérial est censé rappeler aux monarques que leur pouvoir dépend de Dieu.
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La Grande Etoile d’Afrique passe pour le plus grand diamant du monde. Il orne le sceptre avec croix pour la main droite (530,2 carats, originaire d’Afrique du Sud). Un second sceptre avec colombe, symbole du Saint-Esprit, est porté dans la main gauche.
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Un petit couronnement s’impose pour Camilla, la reine consort. Dans un souci de durabilité, elle a opté pour un modèle d’occasion, la couronne réalisée en 1911 pour la reine Mary. En souvenir de la défunte reine Elisabeth II, trois diamants lui ayant appartenu y ont été sertis.
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Naguère, les tenues étaient strictes pour les nobles invités: robe de velours rouge écarlate avec passementerie d’hermine. Charles se montre plus «cool» dans ses instructions, pour les hommes comme pour les femmes. Son souhait: soit «l’hermine parlementaire habituelle», comme lors de l’ouverture des sessions du parlement (photo), soit un costume normal, pourvu qu’il soit élégant.
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Le pharmacien retraité Max Hutton, 66 ans, a préparé l’huile avec laquelle Charles III sera oint. Sa formule magique se fonde sur une «très ancienne liste d’ingrédients tirée de la Bible». Les olives ont été récoltées sur le mont des Oliviers, près de Jérusalem. L’huile est parfumée de sésame, jasmin, cannelle, rose, fleur d’orange amère, ambre et benjoin. Le patriarche orthodoxe grec de Jérusalem Theophilos III et l’archevêque anglican Hosam Naoum consacreront l’huile au préalable en l’église du Saint-Sépulcre de Jérusalem.
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Tout ce barnum de couronnement peut taper sur les nerfs d’un royal. Pour se calmer, une cup of tea fait assurément du bien. Charles privilégie un darjeeling additionné de miel et de lait. S’il ne fait pas d’effet, il opte pour plus musclé, du genre whisky de malt bien fumé d’Ecosse. Lors de son couronnement il y a 70 ans, la reine a elle aussi eu besoin d’une pause. Lady Glenconner, une de ses dames d’honneur, révéla que la reine s’était jetée sur un canapé avec sa couronne, en posant ses pieds sur une table, avant de rejoindre la cérémonie du salut au peuple depuis le balcon. A noter que pour un tea time adéquat, l’élégante maison Fortnum & Mason propose un Coronation Organic Darjeeling: 200 grammes pour environ 22 francs.
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