L’essaim a choisi son nouvel habitat. Il s’agit d’un nid de pic-vert abandonné, véritable aubaine pour beaucoup de rongeurs et d’insectes. Certaines abeilles, parties en éclaireuses, l’ont repéré, ont mesuré sa taille, l’emplacement de l’entrée, son exposition au soleil et aux intempéries. Les nouvelles venues vont le nettoyer de fond en comble avant de l’aménager.
Ingo ArndtLes exceptionnelles photographies en gros plan d’Ingo Arndt documentent précisément la méthode utilisée par les abeilles pour se lier l’une à l’autre afin de former l’essaim. Elles se frôlent et vont jusqu’à «se donner la main»
Ingo ArndtDe cette manière, elles peuvent voler tout en formant un groupe compact qui compte des milliers d’individus.
Ingo ArndtLes abeilles forment une boule au sommet de la cavité qui leur servira de ruche. D’autres ont déjà entrepris de nettoyer l’entrée et les parois de la cavité, avant d’y construire des alvéoles.
Ingo ArndtImpitoyables, les abeilles ne font pas de cadeaux aux mâles, aussi appelés faux-bourdons. Ne participant pas aux travaux de la ruche, ils sont évincés ou tués.
Ingo ArndtDes abeilles luttent contre l’attaque d’un frelon. Lorsqu’elles combattent ce type d’insecte, les abeilles le capturent et l’entourent littéralement. Elles transmettent ainsi la chaleur de leur corps à celui du frelon. Et comme les abeilles ont une température corporelle supérieure de 1°C à celle du frelon, celui-ci ne tarde pas à surchauffer et succombe en une demi-heure. Il est ensuite emporté hors de la ruche.
Ingo ArndtDès leur installation, les abeilles consacrent tout leur temps à construire des alvéoles composées de cire pour stocker le miel, le pollen et les œufs. Après sept semaines, la nouvelle ruche est presque terminée.
Ingo ArndtUne «grappe» s’est posée sur un arbre. Elle peut y rester jusqu’à trois jours: c’est le temps qu’il faut aux éclaireuses pour trouver un nouvel abri. Un essaim peut réunir 10 000 abeilles qui, en vol, forment une sorte de nuage. Gorgées de miel, les abeilles sont alors peu agressives.
Ingo ArndtLe photographe Ingo Arndt a installé plusieurs dispositifs de prise de vue pour s’approcher au maximum des abeilles. Cette photo le montre dans le «studio» qu’il a aménagé à l’arrière du tronc d’arbre où les abeilles ont élu domicile dans un nid de pic-vert. Il s’est parfois hissé à 20 mètres de hauteur pour réaliser d’autres images en milieu naturel, en Allemagne et en Pologne.
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