Animaux

Même pas froid!

Comment les animaux survivent-ils au froid de l’hiver? L’efficacité de leurs stratégies pour se protéger des températures glaciales inspire autant les industriels à la recherche de nouveaux isolants que les sciences médicales à l’œuvre dans la conservation des organes.

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Polar Bear (Ursus maritimus) paws, Churchill, Manitoba, Canada (KEYSTONE/IMAGEBROKER/imagebroker/Jörn Friederich)

La fourrure des ours polaires couvre aussi le bas de leurs pattes, qui sont ainsi mieux protégées du froid et ont une meilleure adhérence sur la glace. Contrairement à ceux des autres mammifères, leurs poils sont creux, ce qui en fait un isolant très performant. Les ours polaires sont si bien isolés qu’ils n’apparaissent pas à la caméra thermique.

Jörn Friederich/Keystone
Polar Bear (Ursus maritimus) paws, Churchill, Manitoba, Canada (KEYSTONE/IMAGEBROKER/imagebroker/Jörn Friederich)

La fourrure des ours polaires couvre aussi le bas de leurs pattes, qui sont ainsi mieux protégées du froid et ont une meilleure adhérence sur la glace. Contrairement à ceux des autres mammifères, leurs poils sont creux, ce qui en fait un isolant très performant. Les ours polaires sont si bien isolés qu’ils n’apparaissent pas à la caméra thermique.

Jörn Friederich/Keystone
Ural Owl (Stix uralensis) resting in snowy tree, Kuusamo Finland February

La chouette de l’Oural résiste à des températures jusqu’à –30°C. Les plumes sont la protection la plus évidente qu’ont les oiseaux pour se protéger du froid. Celles du duvet sont très isolantes. Inertes, ne contenant aucun vaisseau sanguin, elles ne dispersent pas la chaleur du corps dans l’environnement, mais la retiennent près du corps en piégeant l’air chaud près de la peau.

Markus Varesvuo/Keystone
Ural Owl (Stix uralensis) resting in snowy tree, Kuusamo Finland February

La chouette de l’Oural résiste à des températures jusqu’à –30°C. Les plumes sont la protection la plus évidente qu’ont les oiseaux pour se protéger du froid. Celles du duvet sont très isolantes. Inertes, ne contenant aucun vaisseau sanguin, elles ne dispersent pas la chaleur du corps dans l’environnement, mais la retiennent près du corps en piégeant l’air chaud près de la peau.

Markus Varesvuo/Keystone
Grue du Japon en parade nuptiale sous la neige à Hokkaïdo - Japon, Asie de l'Est / Red-crowned crane in courtship ritual under snow in Hokkaido - Japan, East Asia / Grus japonensis

La grue du Japon, comme beaucoup d’oiseaux, dispose d’un ingénieux système pour se protéger du froid: un échangeur de chaleur! Ses artères et ses veines sont disposées côte à côte, mais les flux sanguins vont dans des sens opposés. Le sang chaud qui descend vers les pattes se refroidit avant d’arriver au sol, en transmettant sa chaleur à celui qui remonte vers le corps. Ainsi, même debout sur la glace, la grue ne perd que peu d’énergie.

© Thierry Vezon / Naturagency
Grue du Japon en parade nuptiale sous la neige à Hokkaïdo - Japon, Asie de l'Est / Red-crowned crane in courtship ritual under snow in Hokkaido - Japan, East Asia / Grus japonensis

La grue du Japon, comme beaucoup d’oiseaux, dispose d’un ingénieux système pour se protéger du froid: un échangeur de chaleur! Ses artères et ses veines sont disposées côte à côte, mais les flux sanguins vont dans des sens opposés. Le sang chaud qui descend vers les pattes se refroidit avant d’arriver au sol, en transmettant sa chaleur à celui qui remonte vers le corps. Ainsi, même debout sur la glace, la grue ne perd que peu d’énergie.

© Thierry Vezon / Naturagency
2ABHW4N Blackfin icefish, Chaenocephalus aceratus, swimming under ice. Unlike other vertebrates, fish of the Antarctic icefish family (Channichthyidae) do

Le poisson des glaces à nageoires noires de l’Antarctique («Chaenocephalus aceratus»), qui vit dans des eaux à –2°C, dispose d’une solution inédite pour ne pas geler: il sécrète une protéine antigel qui abaisse le point de fusion de la glace et entoure ses embryons pour les aider à survivre dans le froid.

Paulo Oliveira/Alamy Stock Photo
2ABHW4N Blackfin icefish, Chaenocephalus aceratus, swimming under ice. Unlike other vertebrates, fish of the Antarctic icefish family (Channichthyidae) do

Le poisson des glaces à nageoires noires de l’Antarctique («Chaenocephalus aceratus»), qui vit dans des eaux à –2°C, dispose d’une solution inédite pour ne pas geler: il sécrète une protéine antigel qui abaisse le point de fusion de la glace et entoure ses embryons pour les aider à survivre dans le froid.

Paulo Oliveira/Alamy Stock Photo
Eastern Wood Frog (Rana sylvatica). Eastern Wood Frog Hibernating. This special frog, found in the eastern parts of the united states has the ability to freeze solid and recover with out any ill effects. This frog is frozen solid at 25F and took about an hour to warm up and hop away. (KEYSTONE/SCIENCE SOURCE/Ted Kinsman)

La grenouille des bois («Rana sylvatica») possède l’étrange capacité de survivre tout en étant littéralement congelée. Elle devient dure comme de la glace, mais son sang contient des éléments qui limitent les dégâts causés par la congélation. Elle peut survivre à de nombreux épisodes de gel et de dégel durant un seul hiver.

Ted Kinsman/Keystone
Eastern Wood Frog (Rana sylvatica). Eastern Wood Frog Hibernating. This special frog, found in the eastern parts of the united states has the ability to freeze solid and recover with out any ill effects. This frog is frozen solid at 25F and took about an hour to warm up and hop away. (KEYSTONE/SCIENCE SOURCE/Ted Kinsman)

La grenouille des bois («Rana sylvatica») possède l’étrange capacité de survivre tout en étant littéralement congelée. Elle devient dure comme de la glace, mais son sang contient des éléments qui limitent les dégâts causés par la congélation. Elle peut survivre à de nombreux épisodes de gel et de dégel durant un seul hiver.

Ted Kinsman/Keystone
Un tardigrade

Longs de 0,1 à un peu plus de 1 mm, les tardigrades - parfois surnommés oursons d'eau - sont des animaux extrémophiles, c'est-à-dire qu'ils peuvent survivre dans des environnements extrêmement hostiles (températures de −272 à 150 °C et pressions jusqu'à 6 000 bar, milieu anhydrique ou exposé aux rayonnements ultraviolets ou X, vide spatial). Privés d'eau et de nourriture, ils se replient en cryptobiose, soit que les processus métaboliques très réduits: le tardigrade est alors en état de stase jusqu'à réactivation de ses processus métaboliques (sortie de stase). La stase peut durer une trentaine d’années.

DR
Un tardigrade

Longs de 0,1 à un peu plus de 1 mm, les tardigrades - parfois surnommés oursons d'eau - sont des animaux extrémophiles, c'est-à-dire qu'ils peuvent survivre dans des environnements extrêmement hostiles (températures de −272 à 150 °C et pressions jusqu'à 6 000 bar, milieu anhydrique ou exposé aux rayonnements ultraviolets ou X, vide spatial). Privés d'eau et de nourriture, ils se replient en cryptobiose, soit que les processus métaboliques très réduits: le tardigrade est alors en état de stase jusqu'à réactivation de ses processus métaboliques (sortie de stase). La stase peut durer une trentaine d’années.

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