L’appel au 144. Au volant de l’ambulance, Mégane transmet l’état du patient au numéro d’urgence. «Entrer dans l’intimité des gens a été difficile pour moi au début. Puis je me suis rendu compte que je ne devais pas avoir de tabou, que je devais clairement leur demander ce qui leur arrivait. Si je trouve les bons mots, ils répondent sans problème.»
David Nicolas ParelAmbulancier d’expérience. Christophe, 54 ans, dont 35 en tant qu’ambulancier, note sur sa main quelques informations importantes. Mégane a choisi ce métier en le voyant travailler: «C’est mon papa d’ambulance. J’admire combien il prend toujours le temps pour chaque patient. Rien que penser à emporter des lunettes peut changer la vie de quelqu’un.»
David Nicolas ParelIntervention à domicile. Pris de vertiges, un père de famille est traité dans son foyer, avant d’être admis à l’hôpital. Dans une telle situation, Mégane, pour une des premières fois leader de l’intervention aux côtés de son collègue Sébastien, doit composer avec l’intimité d’un appartement, l’inquiétude
David Nicolas ParelLe virus a tout changé. Lors d’un covid avéré, seul un des deux ambulanciers, équipé spécialement, peut pénétrer dans le logis du malade. L’autre, ici Mégane, reste à l’extérieur. «Le covid a augmenté les problèmes psychiatriques. On voit plus de solitude, plus de peur: au début, les gens nous appelaient même pour de la fièvre», dit-elle.
David Nicolas ParelRassurer. Dans le quartier des Acacias à Genève, deux enfants se sont télescopés dans la cour d’une école. Mégane s'emploie non seulement à soigner le bobo, mais aussi à rassurer le garçonnet car l'uniforme et le matériel médical peuvent vite faire peur aux enfants.
David Nicolas ParelLe malade, la nuit. Vers 23 heures, Mégane et Christophe transportent un homme âgé victime de problèmes respiratoires, rue de Carouge, à Genève. «J’aime la nuit, dit Mégane. Tout est plus calme, on a l’impression de surveiller alors que tout le monde dort.»
David Nicolas ParelL’écriture pour se préserver. En 2020, encore étudiante, Mégane finalise son diplôme en rédigeant son mémoire. Depuis, elle tient un journal de bord. «Je suis très émotive, c’est un moyen d’avoir du recul sur ce que je vis au quotidien.»
David Nicolas ParelProduit par «Bande à part Films» et Jean-Stéphane Bron, le film «Journal d’une ambulancière» (52 min) sera diffusé le 28 avril à 22 h 15 sur RTS 1. David Nicolas Parel vise une expo photo et un livre en fin d’année sur la compagnie Swiss Ambulance Rescue et sa soixantaine d’employés.
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