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A ce jour, aucune étude n’a pu mettre en évidence de manière univoque des effets néfastes dus au rayonnement des téléphones mobiles. L’utilisation de ces appareils, en revanche, a une influence sur la santé des enfants et des adolescents.
Le téléphone mobile fait aujourd’hui partie de la vie des adolescents: 99% d’entre eux possèdent leur propre téléphone mobile. Et à 7 ans, un enfant sur quatre en a un. Ils utilisent leur appareil environ trois heures par jour.
Le téléphone mobile est l’accès aux loisirs médiatiques le plus utilisé par les 1200 élèves de 13 à 19 ans interrogés dans le cadre de l’étude JAMES 2018 de la Haute Ecole des sciences appliquées de Zurich: 96% d’entre eux utilisent leur appareil tous les jours. Il leur permet de regarder des vidéos, d’écouter de la musique, de faire des jeux, d’utiliser les médias sociaux et d’envoyer ou de recevoir des messages. En comparaison, des activités de loisirs comme rencontrer des amis (70%) ou faire du sport (67%) sont en léger recul ou à un niveau comparable.
Quelles conséquences pour la santé ?
L’utilisation intensive de la téléphonie mobile soulève la question de ses effets sur la santé des enfants. Cette problématique a également été abordée dans le rapport «Téléphonie mobile et rayonnement» de novembre 2019 du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC).
Le rapport du DETEC, qui a été réalisé en lien avec la mise en place du réseau 5G, retient que «[l’étude] n’a pas mis en évidence de corrélation entre le niveau d’exposition et des problèmes de comportement chez l’enfant». Chez les adolescents, cette étude a en revanche montré un taux de troubles du comportement et d’hyperactivité significativement plus élevé.
Troubles du sommeil dus aux téléphones mobiles
Cela est lié à l’utilisation du téléphone mobile: les trois quarts des adolescents n’éteignent pas leur appareil durant la nuit, comme l’a constaté l’Institut tropical et de santé publique suisse (Swiss TPH) dans le cadre d’un sondage portant sur 843 élèves. Cela entraînerait des troubles du sommeil, avertit Martin Röösli, directeur de l’étude. Et cela pas seulement lorsqu’on reçoit des messages ou des appels: le seul fait d’espérer un message pourrait conduire à des difficultés à s’endormir ou à des troubles du sommeil.
Influence sur la mémoire
En 2018, l’équipe de chercheurs autour de Martin Röösli a également étudié l’influence de champs électromagnétiques de haute fréquence sur différentes régions du cerveau de 700 élèves de 12 à 17 ans. Résultat: l’exposition pourrait avoir une influence négative sur la mémoire figurative. Ce sont les zones du cerveau qui traitent les informations spatiales.
Mais des recherches complémentaires seraient nécessaires pour pouvoir exclure l’influence d’autres facteurs. «Les résultats de l’étude pourraient par exemple avoir été influencés par la puberté, dont les effets se marquent aussi bien sur l’utilisation des téléphones mobiles que sur le comportement et les capacités cognitives des participants à l’étude.»