C’est une maman heureuse et épanouie qu’on découvre par écrans interposés. Il est 9h30 à Los Angeles, où elle réside avec son compagnon, Jorge David Gafter, et sa fille, née le 21 décembre 2020. L’actrice vient d’achever le tournage au Mexique d’Acapulco, une série produite par Lionsgate dont la sortie est prévue pour le 22 octobre sur Apple TV+. «J’y joue le rôle d’une francophone. La production était à la recherche d’une personne avec un petit accent. C’était un rôle parfait pour moi! D’habitude, on me demande plutôt de le gommer», rit la jeune femme d’origine valaisanne, qui vient d’acquérir la citoyenneté américaine.
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Ayla était du voyage, ainsi que la belle-mère d’Alizée, venue l’aider et s’occuper de sa petite-fille. «On m’avait prévenue la veille, j’avais du mal à y croire! raconte la working mom. Heureusement, j’ai pu compter sur le soutien de ma belle-mère. Et Ayla est une enfant facile. Tout s’est passé à merveille. L’ensemble de l’équipe connaissait son prénom sur le plateau.»
Si, aujourd’hui, la jeune femme de 36 ans est comblée et a trouvé l’équilibre parfait entre vies privée et professionnelle, son projet de maternité a connu quelques soubresauts. A 33 ans, fraîchement célibataire, elle décide de congeler ses ovocytes. Pour se donner un peu de temps et ne pas presser sa recherche du partenaire idéal. Elle fait un bilan de fertilité chez son gynécologue avec analyse du taux d’hormone anti-mullërienne (AMH). Son dosage permet de calculer le véritable âge ovarien d’une femme et donne une estimation de sa réserve ovarienne. La mannequin et actrice découvre un taux très bas: «A 33 ans, il ne me restait qu’une petite réserve ovarienne, celle d’une femme âgée de 40 à 45 ans.»
Une nouvelle difficile à encaisser pour celle qui a toujours privilégié un mode de vie sain et équilibré. «Mon monde s’est effondré. Je me suis demandé ce qui clochait avec moi. Je viens d’une famille de huit enfants. Il ne m’était jamais venu à l’esprit que j’aurais pu faire face à des problèmes de fertilité. J’ai dû redéfinir mes priorités. J’ai toujours été très carriériste, mais je me suis rendu compte que je souhaitais vraiment fonder une famille.»
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Elle s’en ouvre à son entourage et constate avec étonnement le peu d’informations qui circule sur le sujet. «J’étais en colère. Comment était-ce possible de ne pas être au courant? Chaque année, je me rends chez mon médecin pour un check-up et on ne m’a jamais proposé de contrôler cela. Si je n’avais pas décidé de faire congeler mes œufs, je n’aurais pas eu connaissance de mon faible taux d’AMH. Cette estimation ne calcule pas la probabilité de tomber enceinte à ce moment-là, mais donne une indication sur le temps qu’il vous reste pour procréer. Ça peut tout changer!»
Après la naissance de sa fille, elle se sent prête à en parler publiquement afin de sensibiliser sur cette problématique. «Les problèmes d’infertilité touchent un couple sur six. J’ai une plateforme, c’est presque un devoir d’en parler ouvertement. Je souhaite libérer la parole autour d’un sujet souvent tabou afin que les personnes aillent se faire contrôler et évitent des drames. C’est vérifiable par une simple prise de sang. Si j’avais su cela à 28 ans, j’aurais pu faire congeler une quantité beaucoup plus importante d’ovocytes. J’ai toujours eu envie d’avoir une grande famille, même si j’ai commencé tard», confie la jeune maman.
Elle pense déjà au deuxième enfant. Son partenaire préfère attendre encore un peu. «Il est beaucoup plus confiant et relax que moi. Je me pose évidemment des questions. J’ai eu une chance folle de tomber enceinte la première fois et sans même essayer!» s’exclame la mannequin. Pour l’heure, un autre projet est imminent: une visite en Suisse après plus de trois ans d’absence. Un séjour de deux semaines et l’occasion pour la maman de présenter Ayla à toute la famille et à ses sept oncles et tantes. «Avec la pandémie, la grossesse et l’accouchement, je n’ai pas eu l’occasion de revenir plus tôt. Trois ans, c’est long! Ayla va faire la connaissance de son arrière-grand-mère. Je suis tellement contente, je me réjouis vraiment!»