«Une des plus belles rencontres de ma vie, je l’ai faite grâce à la francophonie. Nous sommes en 2003, je cherche un arrangeur pour ma chanson «Ensemble» qui a été choisie pour devenir l’hymne de la francophonie. Une amie en parle à Robert Goldman, le frère de Jean-Jacques. Lui-même en touche un mot à Christophe Battaglia. Je n’imagine jamais à cette époque que cet homme, l’arrangeur des stars, qui collabore avec les plus grands, de Céline Dion à Khaled, Christophe Maé, Garou, Goldman, Hugues Aufray, va un jour m’appeler en Valais pour me proposer de travailler avec lui. C’est pourtant ce qu’il a fait.
Je n’en croyais pas mes oreilles à l’autre bout du fil. Intimidée, je lui dis que je pouvais lui envoyer quelques-uns de mes titres pour qu’il connaisse un peu mon univers, mais il m’a répondu tout de go: «Ce n’est pas nécessaire, je sais exactement ce que vous faites.» De quoi me laisser sans voix mais bien sûr très honorée. Cet homme avec qui beaucoup de chanteurs rêveraient de collaborer me propose de travailler sur ma chanson qui parle d’unité, de tolérance et, en apprenant à le connaître mieux, j’ai compris que c’étaient des valeurs aussi qui lui tenaient à cœur. Nous enregistrerons la chanson dans son studio parisien avec la participation de Georges Seba et le Chœur Gospel de Paris. Un magnifique souvenir, même si, au début, je me suis dit qu’il ne pouvait s’agir que d’une collaboration occasionnelle. Je suis flattée, confortée dans l’idée que mon travail est apprécié et que je ne suis pas musicalement à côté de la plaque, mais je n’imaginais jamais que nous allions le faire encore pour les vingt années à venir. Il a mis sa patte sur mes neuf albums et c’est encore lui qui a arrangé le dernier, «En chemin», sorti il y a six mois.
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Mais revenons près de vingt ans en arrière. Après l’hymne à la francophonie, Christophe va mixer l’album où figurait la fameuse chanson «Lettre à Monsieur Moustaki». C’est à ce moment que j’ai compris que le destin avait mis sur mon chemin la personne avec qui j’avais toujours rêvé de travailler. Bien sûr, tout le monde s’est posé la question: pourquoi une pointure du showbiz accepte de travailler avec une chanteuse valaisanne dont le nom est beaucoup moins dans la lumière? La réponse est toute simple: quand la magie opère entre deux êtres, arrive ce qui arrive. Christophe est comme un frère pour moi, on s’amène l’un à l’autre. Ce qui compte avant tout pour lui, c’est l’authenticité d’un artiste, pas les millions de disques vendus. Nous venons de composer ensemble un des titres du dernier album de Yannick Noah, «Qui vivra verra». Il a écrit la musique, moi, le texte. C’est une chanson d’énergie qui ressemble à Yannick mais aussi à Christophe et à moi , surtout quand il chante ces paroles: «On carbure à l’instinct.»
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Son actu
Son nouveau spectacle: L’envers de la scène, au château d’Aubonne le 14 janvier à 19 h 30 et au Strap’ à Fribourg le 11 février à 20 h. www.celinaramsauer.com