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Même lorsqu’elles le savent mieux que quiconque, de nombreuses personnes laissent les appareils digitaux sans protection – et ouvrent ainsi toutes les portes aux pirates informatiques. Comment faire mieux? Quelles sont les bonnes pratiques à adopter en matière de protection digitale? 8 conseils essentiels.
Plusieurs institutions administratives et étatiques suisses ont été frappées par des attaques informatiques depuis le début de l'année 2022. Quelles sont les bonnes pratiques à adopter en tant qu'utilisateur et utilisatrice pour assurer la protection de ses appareils digitaux?
ShutterstockLe mot de passe de Mark Zuckerberg, patron de Facebook, était «dadada» - du moins jusqu'à ce que des pirates informatiques le rendent public en 2016. De nombreuses personnes se montrent pareillement négligentes en matière de sécurité digitale. Pourtant, insouciance, manque de connaissances et espoirs illusoires de ne pas être pris pour cible constituent une dangereuse combinaison. Pourquoi? Le téléphone mobile révèle où l’on se trouve actuellement. Les cambrioleurs sont également sur Facebook et lisent les posts portant sur le début des vacances. Les entreprises qui ne protègent pas leur réseau contre les attaques extérieures formulent une invitation aux pirates informatiques.
«Générer activement de la sécurité»
«La technologie de l’information n’a pas été développée pour être sûre mais pour transmettre des données», explique Nicolas Mayencourt, fondateur et directeur de l’entreprise spécialisée Dreamlab Technologies, spécialisée dans la sécurité informatique. «Les appareils connectés en réseau sont fondamentalement à risque. Raison pour laquelle la sécurité doit être activement mise en oeuvre», relève Marc K. Peter, professeur en transformation digitale à la Haute école spécialisée du nord-ouest de la Suisse (FHNW). Il est l’auteur, avec Nicolas Mayencourt, du dernier guide Beaobachter consacré à la sécurité informatique pour les PME (disponible uniquement en allemand).
Selon une récente enquête de la FHNW, un tiers des PME suisses a subi une attaque sur son infrastructure informatique ou des incidents similaires au cours de ces deux dernières années. Un quart a été attaqué par des pirates informatiques, ce qui a entraîné des dommages financiers pour un tiers d’entre elles. Une entreprise sur dix a en outre subi un préjudice en termes de réputation.
Chantage numérique
Les personnes privées peuvent également être menacées. Il peut leur arriver la même chose qu’à une entreprise – qu’on leur fasse du chantage. Voici comment cela se passe: un matin, l’ordinateur est bloqué et une demande de rançon apparaît sur l’écran. L’accès à l’ordinateur ne sera rétabli qu’après le versement d’une certaine somme en bitcoins. Les maîtres-chanteurs menacent en outre d’envoyer des images compromettantes à des amis ou de les publier sur internet.
Cela peut par exemple arriver après avoir ouvert l’annexe d’un courrier électronique portant la mention d’un objet anodin tel que «Votre facture». Un code malveillant est ainsi introduit dans l’ordinateur, permettant ainsi aux maîtres-chanteurs d’y accéder. Ils peuvent ainsi crypter les données du disque dur, les rendant ainsi inutilisables. Il est alors trop tard pour effectuer une sauvegarde. Même en payant, on n’est pas certain de récupérer ses données. C’est pourquoi il est indispensable de respecter constamment les recommandations élémentaires de sécurité, par exemple: ouvrir uniquement les annexes de courriers électroniques provenant d’expéditeurs de confiance.
>> A écouter, l'épisode du podcast Immersif: Confidences d’un hackeur à l’heure où les cyberattaques envahissent la Suisse
Réseau d’attaque
«Mais je ne suis pas intéressant, les pirates informatiques ne trouveront rien à voler chez moi», entend-on souvent. Ce n’est malheureusement pas le cas: a priori, chaque appareil compromis a une certaine valeur pour les organisations criminelles. A défaut de trouver des informations sur les comptes bancaires ou des mots de passe sensibles, reste la possibilité de lancer une tentative de chantage, ou d’utiliser l’appareil comme tremplin pour lancer des attaques sur d’autres victimes – au nom du propriétaire.
Et maintenant, veuillez s’il-vous-plaît changer votre mot de passe «dadada».
8 conseils pour que les courriers électroniques restent sûrs:
*Traduit de l'allemand (Beobachter)
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