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Initiative «Sauver les bébés viables»

Initiative «Sauver les bébés viables» est portée par Yvette Estermann, députée au Conseil cantonal de Lucerne, 55 ans, médecin homéopathe et mère d’un enfant.

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Yvette Estermann, députée au Conseil cantonal de Lucerne

Yvette Estermann, députée UDC au Conseil cantonal de Lucerne
 

DR
Jade Albasini

Que lit-on sur sa proposition «Pour la protection des bébés viables en dehors de l’utérus»? «La loi prévoit des mesures en vue de protéger la vie humaine, en particulier aussi avant la naissance. […] Les grossesses qui mettent la femme enceinte en danger de mort sont exceptées si ce danger est imminent et qu’il est impossible à écarter d’une autre manière.»

Contexte: Dans les faits, cette loi touche 5% des interruptions volontaires de grossesse réalisées après le délai légal de 12 semaines. Ces IVG tardives ont généralement lieu lors de la découverte d’une malformation congénitale chez le fœtus. Les arguments détournés de l’eugénisme – ensemble des méthodes et pratiques visant à sélectionner le patrimoine génétique des générations futures – et du validisme sont utilisés par les initiants, jugeant discriminatoire de traiter défavorablement les personnes – en l’occurrence les fœtus – pouvant vivre en situation de handicap.

- Vous utilisez le mot «bébé» dans votre initiative, pas «fœtus». Selon la définition médicale, un bébé vient au monde au moment de sa naissance, non?
- Yvette Estermann: Pour moi, c’est la viabilité d’un corps humain qui est déterminante.Les groupes «Pro Life» disent que certaines femmes sont traumatisées si elles décident d’avorter. Est-ce également votre avis?

- Les groupes «Pro Life» disent que certaines femmes sont traumatisées si elles décident d’avorter. Est-ce également votre avis?
- Je suis convaincue que de nombreuses femmes sont marquées à vie, car j’ai rencontré beaucoup de femmes souffrantes de ce genre dans mon cabinet médical.

- Quelle a été votre réaction à la décision américaine de restreindre l’accès à l’avortement en juin dernier?
- Je me réjouis de la décision de la Cour suprême, car il s’agit d’une meilleure protection de la vie des enfants à naître. Mais la législation américaine n’est pas comparable à la législation suisse!

- Revenons à votre initiative. Pensez-vous récolter le nombre de signatures suffisant pour une votation populaire?
- Je pars du principe que le nombre de signatures est suffisant. La collecte se déroule de manière satisfaisante.

- Et si oui, que choisiraient les Suisses selon vous?
- La vie à naître mérite notre protection et j’espère que les gens soutiendront notre cause.

>> Retrouver notre grand dossier: L’avortement, ce droit qui n’est jamais acquis

Par Jade Albasini publié le 7 septembre 2022 - 06:25