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«Bye bye la Suisse»: que sont-ils devenus?

Jean-Luc Marchina: «Une expérience humaine enrichissante, mais un sacré défi à cause du choc culturel»

Ils avaient tout plaqué pour changer de vie. Ces Romands ayant participé à la fameuse émission de la RTS étaient partis monter un chalet suisse en Inde, travailler en Martinique, acheter un centre de plongée à Saint-Vincent-et-les-Grenadines ou encore créer une maison d’hôtes au Costa Rica. Nous les avons retrouvés et ils racontent les hauts et les bas d’une expérience hors normes. Témoignage de Jean-Luc Marchina parti en 2015 pour rejoindre Abeer Soliman en Egypte.

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Jean-Luc Marchina, ancien participant à "Bye bye la Suisse", avec sa compagne Abeer Soliman

Jean-Luc Marchina a passé plusieurs années en Egypte par amour pour Abeer Soliman. Il aimerait qu’à son tour elle vienne s’installer en Suisse pour découvrir notre façon de vivre au quotidien.

Julie de Tribolet

«Il y a des voyages qui se font avec un seul bagage: le cœur», assurait Audrey Hepburn. Jean-Luc, 41 ans, diplômé de la Haute Ecole d’art et de design de Genève, part s’installer au Caire fin 2015 pour les beaux yeux d’Abeer, 37 ans, conteuse et scénariste, rencontrée trois ans auparavant lors d’un séjour dans la capitale égyptienne.

Et depuis? Après beaucoup de complications administratives, leur mariage civil a finalement lieu en août 2016, mais la grande fête avec les amis et la famille se fait un an plus tard. Impossible pour lui d’obtenir un permis de travail, mais ce créatif dans l’âme développe des lampes (marchina.ch/anoure), sans pour autant pouvoir s’assurer un revenu suffisant. Il rentre alors en Suisse pour développer un projet avec une start-up de l’EPFL, juste avant la pandémie. Comme Abeer ne peut plus le rejoindre, la frontière dans ce sens-là étant fermée, il repart pour Le Caire afin de ne pas la laisser seule. L’entreprise qu’ils ont créée pour qu’Abeer puisse développer ses projets artistiques (lecaire.org) stagne à cause du covid, qui empêche la tenue d’événements culturels. Le manque d’argent se fait sentir. En avril 2022, Jean-Luc décide de se réinstaller en Suisse pour y travailler, tandis qu’Abeer reste en Egypte pour continuer à écrire des scénarios pour le marché arabe, mais les époux font régulièrement des allers-retours pour se voir. Aujourd’hui, il s’occupe du contenu audiovisuel de formations en e-learning pour Unisanté (centre universitaire de médecine générale et santé publique vaudois), enseigne à l’Ecole de la transition à Bussigny (VD) et va suivre une formation à la Haute école pédagogique.

Jean-Luc parle de son séjour en Egypte comme d’«une expérience humaine forte, un enrichissement personnel, un sacré défi à cause du choc culturel, de la haute voltige, même». Celui qui se définit comme «bien carré», alors qu’Abeer est, pour lui, «bien sphérique», ajoute que, si l’on veut s’expatrier par amour dans un pays radicalement différent, «il faut essayer de s’adapter, rester humble et être prêt à s’en prendre plein la gueule».

>> «L'illustré» est parti à la rencontre d'anciens participants de l'émission de la RTS «Bye bye la Suisse». Retrouvez d'autres témoignages:

>> La RTS recherche une famille pour Bye Bye la Suisse 2024. Si vous quittez prochainement notre pays pour vous lancer dans une expérience exceptionnelle, vous pouvez postuler par e-mail à documentaires@rts.ch en indiquant le pays dans lequel vous souhaitez vous établir, la nature de votre projet et vos coordonnées

Par Olaya Gonzalez publié le 22 août 2023 - 08:39