1. Home
  2. Actu
  3. L'aloe vera et l'orpin rose, deux plantes miraculeuses

Santé naturelle

L'aloe vera et l'orpin rose, deux plantes miraculeuses

Certaines plantes médicinales ont des propriétés si extraordinaires que l’être humain en a fait ces dernières années un commerce juteux. L’aloe vera est sans conteste la plus connue, à l’inverse de l’orpin rose, qui n’a pourtant rien à lui envier.

Partager

Conserver

Partager cet article

2 plantes

L'orpin rose (à gauche) et l'aloe vera

DR

L’orpin rose
Rhodiola rosea
Dans un monde fait de compétition, où chacun lutte pour s’affirmer, stress et épuisement conduisent trop souvent leurs victimes à la toxicomanie, quand ce n’est pas la médecine qui les gave d’anxiolytiques. La racine de l’orpin rose est une réponse naturelle, efficace, qui renforce le système immunitaire et combat la fatigue. On la dit d’ailleurs adaptogène. Cette plante qui aime la montagne et les milieux rudes de l’hémisphère Nord, des Alpes à l’Himalaya, en passant par les Balkans, la Scandinavie et la Sibérie, augmenterait le taux d’oxygène dans le sang. Excellent antioxydant, l’orpin rose améliore les capacités mentales, la concentration, la mémoire, favorisant ainsi la performance au travail. En Sibérie, on le nomme racine d’or. Supposée accroître la longévité, la plante y est consommée en tisane ou sous forme de bonbons, de gélules, etc.

En Suisse, où l’orpin rose pousse naturellement dans les Alpes, on a tardé à s’y intéresser. L’herboriste Andrée Fauchère, d’Evolène (VS), participa pleinement à sa reconnaissance après qu’une amie suédoise l’eut informée à son propos. En l’étudiant, elle s’est ainsi rendu compte que la plante concentre mieux ses principes actifs quand elle gèle. Sa culture n’est toutefois pas simple. L’orpin rose exige une latence de sept années (!) entre le moment de semer sa graine et celui où l’on récolte sa précieuse racine. Mais patience est mère de toutes les vertus. Face aux maux de ce siècle, stress en tête, prendre son temps pour mieux se prémunir n’a rien d’un paradoxe.

>> Lire aussi: «Ne craignons pas de retourner vers les plantes pour se soigner!»

L’aloe vera
Aloe vera
On l’imagine venu du bout du monde, tant son nom semble évoquer quelque rivage lointain de Polynésie; pourtant, ce serait aux Canaries ou au Cap-Vert que se situerait son origine, voire... en Afrique du Sud. Question voyage, on est servi! Il faut dire que les experts se perdent un peu en conjectures tant il a bougé. L’aloe vera, plante aux milles vertus, a été cultivé sur tous les continents. On en trouve trace dans l’Antiquité déjà. Ainsi sait-on, grâce à des papyrus, que les Egyptiens utilisaient son pouvoir cosmétique pour conserver la beauté, mais qu’ils s’en servaient aussi en lavement purgatif. L’aloe vera est présent dans les tout premiers herbiers chinois. Et pour Christophe Colomb, il fait partie des quatre végétaux indispensables à la vie (!), avec la vigne, l’olivier et le blé. Tantôt apaisant, tantôt réparateur, il a fait le tour du globe.

Le gel d’aloès contenu à l’intérieur des feuilles a des propriétés cicatrisantes et désinfectantes. Cette pulpe translucide accélère la guérison des brûlures ou des coupures. Elle soulage aussi la démangeaison en cas de psoriasis et d’eczéma. Riche en vitamines et en sels minéraux, le suc de l’aloe vera possède également le pouvoir d’hydrater et de régénérer la peau, ce qui explique son large usage dans l’industrie cosmétique.

Aujourd’hui, on cultive l’aloe vera en Espagne et dans le sud de la France, au Mexique et au sud des Etats-Unis, et certaines variétés sont bien implantées en Extrême-Orient et en Afrique australe. Voyage, voyage...

 

Par Blaise Calame publié le 29 octobre 2021 - 11:54