1. Home
  2. Actu
  3. Pour que les disparus revivent

Les Romand(e)s ont du talent 

Pour que les disparus revivent

La Vaudoise Julia Studer a lancé une plateforme virtuelle de mémoriaux déclinés en plusieurs options. Le décès de son grand-père a été le déclic.

Partager

Conserver

Partager cet article

RODT_Julia Studer

Julia Studer a créé un site d'hommage aux disparus suite au décès de son grand-père. 

Blaise Kormann

Sa famille est dispersée à travers la Suisse, la branche maternelle se trouve au Tessin. Alors, quand son nonno est mort, Julia Studer a trouvé dommage que ses proches ne disposent pas «d’un seul et même endroit pour se retrouver, partager par exemple des photos et regrouper des éléments de sa vie». C’était il y a cinq ans. Depuis, la jeune résidente de Belmont-sur-Lausanne, active dans le marketing, a profité des RHT de ces derniers mois pour peaufiner son idée, finalement concrétisée en mars dernier avec le lancement du site «One Remember».

Passons sur le nom de la plateforme, qui ne veut hélas rien dire. Et regardons plutôt les possibilités: arbre généalogique du disparu, textes et images postés par les proches, liens vers des vidéos et les réseaux sociaux, moteur de recherche… Aux Etats-Unis, qui comptent de nombreuses possibilités de mémoriaux virtuels, le concept fonctionne. Les discrets Suisses seront-ils prêts à partager ainsi leurs souvenirs? «Il existe la version privée, seulement accessible à ceux qui le souhaitent», précise la conceptrice. Surtout, estime-t-elle, «nous sommes à un tournant générationnel. Mes propres parents trouvaient l’idée chouette, mais ne se voyaient pas vraiment participer. Les 25-35 ans sont plus ouverts à ce genre de concept, qui va bien au-delà d’un simple avis de décès. Et moi, je me réjouis de pouvoir faire découvrir mon grand-père à ma petite fille par ce biais.» Il est tout à fait possible de créer un mémorial pour une personne décédée il y a plusieurs années.

>> Lire également: Génération ésotérisme

Concrètement, la plateforme propose un choix parmi trois options, la première gratuite et la plus sophistiquée à 200 francs. Une fois le contrat conclu, l’hommage virtuel sera hébergé indéfiniment, sans abonnement à renouveler. A l’occasion du lancement, le site propose gratuitement la création d’un mémorial jusqu’au 30 avril.

Plus d'informations sur www.oneremember.com

Par Albertine Bourget publié le 3 mai 2021 - 07:48