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Edito 

Une toute nouvelle tranche de salaires!

A l'occasion de la publication du «Lohnbuch 2021», «L'illustré» relance son dossier sur les salaires. Notre journaliste décrypte ce que les salaires disent de notre pays et de notre mode de vie. 

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Salaires 2021

Cette semaine, «L'illustré» vous propose une plongée dans la jungle salariale avec un dossier sur les salaires qui permet de constater quels postes sont les mieux rémunérés ou quel salaire pour quel métier. 

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Trois ans après sa parution dans L’illustré, notre dossier sur les salaires se maintient parmi les 20 articles les plus régulièrement consultés sur le site web de votre magazine préféré. Il était donc plus que temps d’actualiser ce morceau de bravoure, à l’occasion de la sortie du Lohnbuch 2021, annuaire de 9400 salaires suisses.

Car l’inaltérable et spectaculaire succès en ligne de ces témoignages de citoyens qui osent afficher leur rémunération et de cette longue sélection de salaires confirme que le troc et la décroissance ne sont pas pour demain.

Les habitants de ce pays, pourtant déjà privilégiés avec un salaire médian autour de 6500 francs, voudraient gagner plus. Plus que le voisin ou le cousin et son train de vie ostentatoire. Plus, tout simplement pour dépenser plus. Plus pour devenir propriétaire. Plus, aussi, pour en finir avec les fins de mois sur le fil du rasoir. Sans oublier la minorité des très gros revenus qui n’a même plus besoin de vouloir gagner un peu plus pour gagner chaque année nettement plus.

Il y a bien sûr des lectures plus récréatives que la consultation de ce gros pavé rouge tout en allemand. Mais ce voyage au pays des disparités salariales permet de se faire une irremplaçable radiographie des classes sociales helvétiques. Ce Lohnbuch 2021 est hélas juste un peu trop jeune pour prendre vraiment en compte les effets de la pandémie sur les salaires. On peut tout au plus vérifier qu’il fait moins bon que jamais être chauffeur de taxi et que les coursiers alimentaires ont désormais droit de cité dans cet annuaire.

Sinon, les principes généraux demeurent les mêmes: le salaire varie en fonction des régions, de la formation et surtout de l’ancienneté. Il est encadré ou non, selon la branche, par une convention collective ou par un accord de salaire minimal. Une jungle très suisse, en somme, avec une multitude de cas de figure, mais où chaque petit tas de billets est classé par ordre de grandeur sur les longues étagères du fédéralisme ultralibéral, tout en étant protégé des dérives de ce dernier par les doubles vitrages de la paix du travail.

Et surtout quelle satisfaction de vérifier, comme c’est mon cas, qu’on est plutôt bien loti par rapport aux confrères…

Par Philippe Clot publié le 1 juillet 2021 - 08:51