Bonjour,
A voir ou à revoir, les films cultes bons pour les zygomatiques. Et une sélection de bouquins qui nous mettent en joie.
Margaux Sitavanc
&Julie Rambal
«Les trois frères», de Didier Bourdon et Bernard Campan
DR
Répliques cultes: «Les trois frères»
«Mais j’adooore l’abstrait!» Lorsque l’on évoque le film culte des Inconnus, impossible de choisir LA scène la plus hilarante. Trois hommes qui ne se sont jamais vus découvrent qu’ils sont frères et qu’ils vont hériter de 1 million de francs chacun! Dix jours plus tard, les trois compères, d’ores et déjà endettés, apprennent avec stupeur qu’ils ne toucheront finalement pas un sou. Le début de nombreuses péripéties.
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«Mo», de Mohammed Amer et Ramy Youssef, disponible sur Netflix
Netflix«Mo», de Mohammed Amer et Ramy Youssef, disponible sur Netflix
NetflixHumour caustique: «Mo»
Encensé pour son rôle dans la série «Ramy», Mohammed Amer campe Mo Najjar, fils de réfugiés palestiniens né au Koweït qui se retrouve au Texas après avoir fui les bombes de la première guerre du Golfe. Vingt ans plus tard, Mo cumule les boulots ingrats dans l’espoir d’un jour obtenir la nationalité américaine. Une épopée largement autobiographique déclinée en huit épisodes à l’humour fin, caustique et touchant.
«Indiscrétions», de George Cukor
imago images/Mary Evans«Indiscrétions», de George Cukor
imago images/Mary EvansLa force Hepburn: «Indiscrétions»
Un chassé-croisé amoureux drôlissime tout droit sorti de l’âge d’or de Hollywood, où Katharine Hepburn mène le bal, aux côtés des beaux James Stewart et Cary Grant. A voir ne serait-ce que pour s’imprégner de l’énergie incandescente de l’actrice la plus libre et féministe de son époque, que le poète Phelps Putman décrivait comme «l’anarchie vivante du cœur. Aussi impolie que la vie et la mort.»
«Good Morning England», de Richard Curtis
imago images/Mary Evans«Good Morning England», de Richard Curtis
imago images/Mary EvansLes bonnes ondes de Radio Caroline: «Good Morning England»
Une utopie rock? Ça fait toujours du bien. Inspiré de l’histoire vraie de Radio Caroline, ce film joyeux raconte le combat entre le gouvernement britannique et une bande de DJ obligés d’installer leurs platines sur un cargo, au large des côtes, pour diffuser leur musique, décrétée «obscène». Une ode à la liberté qui virevolte entre gags et intelligence, qui donne envie de se déchaîner dans son salon.
«Chantons sous la pluie», de Stanley Donen et Gene Kelly
imago images/Ronald Grant«Chantons sous la pluie», de Stanley Donen et Gene Kelly
imago images/Ronald Grant«Feel-good» absolu: «Chantons sous la pluie»
Regardez le chef-d’œuvre de Stanley Donen et Gene Kelly (1952) et vous verrez apparaître le plus bel arc-en-ciel. Cette comédie musicale est un bouquet de couleurs, une bouffée de bonheur. On chante et on danse avec les protagonistes, légers comme des nuages. Gene Kelly, Debbie Reynolds et Donald O’Connor défient les lois de la pesanteur. «Feel good movie» absolu, c’est un parapluie contre la morosité, un hymne à la ténacité, l’amour, la gloire et l’amitié.
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«Coup de foudre à Notting Hill», de Roger Michell
DR«Coup de foudre à Notting Hill», de Roger Michell
DRL’amour, pour toujours: «Coup de foudre à Notting Hill»
Avec «Le journal de Bridget Jones», c’est LA comédie romantique «British» du début du siècle. Si l’histoire – une star qui s’entiche d’un M. Tout-le-Monde qui, de son côté, découvre le côté sombre de la gloire et des paillettes – n’est pas des plus originales, Hugh Grant et Julia Roberts sont bons, bien que proches de se faire voler la vedette par Spike, le coloc déjanté (excellent Rhys Ifans) ou encore la petite sœur (Emma Chambers), tout aussi azimutée.
«The Big Lebowski», d’Ethan et Joel Coen
IMAGO/Image Press Agency«The Big Lebowski», d’Ethan et Joel Coen
IMAGO/Image Press AgencyJésus, les frères Coen et le Saint-Dude: «The Big Lebowski»
Dans ce chef-d’œuvre du 7e art, Jeff Bridges est Jeffrey Lebowski, alias The Dude, fumeur d’herbe assidu, grand amateur de cocktails vodka-lait et de bowling. A la suite d’une fâcheuse erreur sur la personne, le Dude est agressé à son domicile par deux voyous qui urinent sur son tapis persan! Furieux, Jeffrey Lebowski décide de rendre visite à son homonyme, un multimillionnaire marié à une certaine Bunny…
«Les combattants», de Thomas Cailley
K-Films«Les combattants», de Thomas Cailley
K-FilmsInitiation à la survie: «Les combattants»
Ce premier film à l’humour délicat est l’histoire de deux solitudes qui finissent par se réconforter dans la grande essoreuse de l’existence. On y croise une Adèle Haenel au sommet de sa sensibilité butée, dans le rôle d’une survivaliste se préparant à la fin du monde, face à un garçon qui ne sait plus où diriger ses pas. Un beau récit d’initiation et de survie plein de douceur.
«Fragile», d’Emma Benestan
DR«Fragile», d’Emma Benestan
DRPépite: «Fragile»
Dans cette comédie romantique inspirée de «Dirty Dancing», un héros aux airs de Bridget Jones masculin va se requinquer, et même apprendre à danser, grâce à une héroïne fière et libre. La réalisatrice y inverse volontairement les codes de la «romcom» pour rappeler que tout le monde a le droit de pleurer. Une pépite joyeuse et gaie, où même la seule lumière méditerranéenne de fin d’été fait du bien.
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«La panthère rose», de Blake Edwards
imago stock&people«La panthère rose», de Blake Edwards
imago stock&peopleLe maître gaffeur à l’accent Frenchie: «La panthère rose»
Il est des idiots qui nous consolent. Certains excellent avec l’assurance que leur confère leur rang. L’inspecteur chef Jacques Clouseau (Peter Sellers), maître gaffeur à l’accent français, déploie ses effets au fil des «Panthère rose», six opus signés Blake Edwards. Sublime de grotesque, le flic fracasse, chute, fait exploser. C’est irrésistiblement drôle et limite dangereux. Une fois pliés en deux, pensez à respirer!
«Little Miss Sunshine», de Jonathan Dayton et Valerie Faris
imago images / United Archives«Little Miss Sunshine», de Jonathan Dayton et Valerie Faris
imago images / United ArchivesRoad movie hilarant et tendre: «Little Miss Sunshine»
Une famille aussi fauchée que dépressive va sauter dare-dare dans un van au bord de l’agonie pour accompagner la petite dernière au concours de mini-Miss de ses rêves, à des centaines de kilomètres de là. Dans ce road movie merveilleux truffé de cocasseries irrévérencieuses et cathartiques, le mythe de la famille idéale en prend un bon coup, alors que toute l’humanité des perdants trouve enfin justice.
«Et que ne durent que les moments doux», de Virginie Grimaldi
Ed.Livre de poche«Et que ne durent que les moments doux», de Virginie Grimaldi
Ed.Livre de pocheTout de Virginie Grimaldi
Avec ses titres empruntés à des chansons («Le premier jour du reste de ma vie», «Et que ne durent que les moments doux», etc.), c’est la romancière «la plus lue de France», parce que ses histoires font un bien fou selon ses fans. A tester.
«Leçons de bonheur», d'Ilaria Gaspari
Puf«Leçons de bonheur», d'Ilaria Gaspari
Puf«Leçons de bonheur» d'Ilaria Gaspari
Après un chagrin d’amour, cette philosophe s’essaie à toutes les écoles de pensée antiques (stoïcisme, épicurisme…) appliquées à sa vie quotidienne, pour retrouver le bonheur. Entre préceptes cocasses et sages, elle se raconte et livre un objet de réconfort savoureux.
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«N'exagérons rien !», de David Sedaris
Points«N'exagérons rien !», de David Sedaris
Points«N'exagérons rien !», de David Sedaris
Aux Etats-Unis, chacun de ses livres est un best-seller. Son sujet favori? Lui, ses tics, ses obsessions, ses ratages et son entourage, qu’il raconte au fil de nouvelles burlesques qui réconcilient durablement avec la vie.
«Filgoude», de Mathou
Robert Laffont«Filgoude», de Mathou
Robert Laffont«Filgoude» de Mathou
L’illustratrice dénonce, dans ce journal intime sous forme de BD, toutes les injonctions du développement personnel, avant de réaliser que ses propres méthodes pour se remonter le moral en valent bien d’autres.
«Haute fondue», de Jennifer et Arnaud Favre
Helvetiq«Haute fondue», de Jennifer et Arnaud Favre
Helvetiq«Haute fondue» de Jennifer et Arnaud Favre
Les fondateurs du festival de fondues Compagnons du caquelon proposent 52 recettes du plat le plus antidépresseur du monde. Parce qu’il se partage et remplit le corps d’une chaleur bienheureuse. Même les illustrations font du bien.