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Tataki: «Notre première mission, c’est d’être utiles»

A 26 ans, Geo est l’un des visages de l’équipe de Tataki, média 100% numérique qui séduit les jeunes. Rencontre avec cette figure suisse de l’«infotainment» (information-divertissement), précurseur sur TikTok.

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Tataki

Geo, plus connu sur TikTok sous @geocadiias, est un créateur de contenus genevois de 26 ans. Il est l’un des «incarnants» (personnes face caméra) de l’équipe de Tataki, média numérique de la RTS fait pour les jeunes, par les jeunes.

Blaise Kormann
Jade Albasini

Dans le studio de tournage de Tataki, à la RTS, Georges Efionayi Fournier, alias Geo, est comme chez lui. Un peu comme sur TikTok, où le créateur de contenus publie des vidéos sur son compte personnel depuis 2019. C’est un des pionniers en Suisse sur la plateforme aux milliards d’utilisateurs. Il connaît tous les codes. Aujourd’hui, 1 million d’abonnés suivent les publications délirantes du quotidien de @geocadiias. De quoi séduire l’équipe de Tataki, qui produit du contenu médiatique pour des jeunes, par des jeunes. «Je suis arrivé au bon moment avec les bonnes compétences», nous explique le Genevois de 26 ans qui possède une forte sensibilité numérique.

Les idées des sujets fusent dans toutes les directions: de lui, de son équipe et même de leur communauté. Musique, séries, «gaming», art, pop, tous les «topics» sont abordés, avec en fil rouge les phénomènes de société. Les infos, sous forme de capsules vidéo d’une minute, sont ensuite disponibles sur TikTok et Instagram.

>> Lire aussi: Comment les jeunes de 15-25 ans s'informent-ils?

Dans son équipe, Geo est un incarnant, soit la personne face caméra. Pour l’anecdote, l’un des «interactive media designers» (professionnel de la communication visuelle) a ajouté un effet visuel qui agrandissait parfois les yeux du créateur de contenus pour camoufler un petit malaise. Le montage dynamique devient drôle. Aujourd’hui, c’est sa signature.

Géo

Comme chaque créateur de contenus, Geo a sa signature sur les réseaux sociaux. Lui, sur Tataki, c’est un effet visuel qui agrandit ses yeux.

TikTok

Quant à l’ADN du tiktokeur, pensez information revisitée avec des blagues. «Le plus important, c’est le fond. Notre première mission, c’est d’être utiles, d’être un média. L’humour, c’est l’épice. Par des contenus un peu divertissants, on peut également éveiller les consciences!» Proche des abonnés, il modère lui-même les commentaires de ses publications. «Ça devient compliqué, car on en a 1000 en moyenne par publication», sourit-il. Un chiffre qui prouve que la génération Z réagit. Mais se renseigne-t-elle vraiment? «Les jeunes sont curieux. Le fait que notre communauté interagit avec nous et propose directement des sujets prouve qu’elle veut se tenir au courant de ce qui passe», déconstruit Geo en réponse aux préjugés.

Il va plus loin. Pour lui, les 15-25 ans se documenteraient plus qu’avant: «On n’a jamais été aussi informé que maintenant.» Et ce, grâce aux réseaux sociaux. Lui-même s’est mis à consommer l’actualité sur ses plateformes numériques. «Ado, quand les canaux se sont adaptés à moi, je passais mon temps à regarder des vidéos sur YouTube.» L’utilisation accrue du smartphone a fait exploser l’accès aux news. «Avant, c’était un effort, maintenant, l’info te tombe dessus», constate-t-il. Geo alerte sur un point devant la consommation d’info sur nos écrans: «Il ne faut pas se contenter d’une source mais, en général, les jeunes scrollent pour «fact-checker» sur d’autres plateformes.» Le risque de «news fatigue» est aussi à prendre au sérieux.

>> Découvrez la production de tataki sur les réseaux sociaux ou sur tataki.ch

Par Jade Albasini publié le 12 août 2022 - 10:14